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vendredi 17 octobre 2014

Tabagisme: taxer les cigarettes, la solution au tabagisme?

La grande conférence internationale sur la lutte antitabac réunie à Moscou sous l'égide de l'OMS a adopté mercredi des directives recommandant aux pays d'imposer fiscalement les paquets de cigarettes, au grand dam des industriels du secteur.
La sixième session de la Conférence des parties à la Convention-cadre de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la lutte antitabac (FCTC), est réunie depuis lundi et jusqu'à samedi.
Dans des recommandations, elle encourage chaque pays à taxer les produits du tabac au niveau qu'il souhaite.
«Il n'y a pas un seul niveau optimal de taxe sur le tabac qui s'applique à tous les pays à cause de leurs différents systèmes de taxes», indiquent les 179 pays qui ont participé à la conférence dans les recommandations dont l'AFP a obtenu une copie.

Dans une note en bas de page, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), explique recommander «des taxes sur le tabac à au moins 70% du prix de vente».
«Ces directives ne sont pas juridiquement contraignantes», a rappelé à l'AFP Vera Luiza da Costa e Silva, chef du Secrétariat de la Convention.
«Nous sommes extrêmement contents», a confié à l'AFP Marty Logan, porte-parole de l'ONG Framework Convention Alliance, qui regroupe plus de 500 ONG du monde entier engagées dans la lutte antitabac.
«Ces directives sont conçues pour être un support et un encouragement pour les pays qui luttent contre le tabagisme», a-t-elle ajouté.
Au cœur des débats, ces directives sur les taxes provoquent la colère des industriels du tabac, qui sont déjà confrontés à un renforcement des politiques antitabac dans la majorité des pays développés.
«Les gouvernements n'ont pas besoin d'organisation internationale pour leur dire quelle structure et niveau de taxes correspondent le mieux à leur économie et à leurs conditions sociales», a dénoncé Iro Antoniadou, porte-parole du cigarettier Philip Morris.

Les directives «sont fiscalement déséquilibrées et c'est pour cela qu'elles avaient été rejetées il y a deux ans», lors de la dernière session qui avait eu lieu à Séoul, en Corée du Sud, a-t-elle regretté.

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