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lundi 31 mars 2014

Moins de naissances prématurées grâce aux lois anti-tabac ?

D'après une étude publiée vendredi 28 mars dans la revue The Lancet, interdire la cigarette dans les lieux publics aurait permis de diminuer le nombre de naissances prématurées et d'hospitalisations d'enfants victimes d'asthme en Amérique du nord et en Europe.
Interdire la cigarette dans les lieux publics, est-ce vraiment utile ? D'après une étude publiée vendredi 28 mars dans la revue The Lancet, les lois anti-tabac auraient déjà fait leurs preuves. Les chercheurs expliquent en effet qu'en Europe et en Amérique du nord, on enregistre une diminution de 10% du nombre de naissances prématurées et d'hospitalisations d'enfants victimes d'asthme depuis l'interdiction de fumer dans les lieux publics, rapporte 20minutes.fr.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs de l'Université de Maastricht (Pays-Bas) ont étudié de près plus de 2,5 millions de naissances et 250 000 hospitalisations d'enfants pour asthme ayant eu lieu entre 2008 et 2013 en Europe et en Amérique du nord. « Notre étude fournit la preuve que les interdictions de fumer ont des bénéfices considérables sur la santé périnatale et sur la santé de l'enfant et apportent un soutien fort aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) visant à créer des espaces publics sans tabac au niveau national » explique le Dr Jasper Been, en charge de l'étude.
Encore aujourd'hui, peu d'études posent la question de l'impact des lois anti-tabac sur la santé des enfants. Pourtant, on estime aujourd'hui à 600 000 le nombre de décès imputés au tabagisme passif, dont plus de 150 000 sont des enfants.

mardi 25 mars 2014

Lutte anti tabac : l’Afrique en bonne progression

Lutte anti tabac semble définitive faire bon écho auprès des décideurs africains.  Au fur et à mesure que le chapelet du temps s’égraine, les pays du continent noir adoptent des législations anti tabac. 

Sénégal : un des modèles de lutte contre le tabac 
Le Sénégal, dans sa lutte contre le tabagisme, vient de faire un grand pas. Un projet de loi « relatif à la fabrication, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac » a été adopté à l’unanimité par les députés du pays.
Désormais, il est interdit de fumer dans des lieux publics (aéroport, restaurants, hôtels, écoles, universités, etc.). La publicité portant sur des cigarettes et le parrainage des manifestations par les industries du tabac sont également proscrits au Sénégal. Les contrevenants risquent des sanctions pénales…
 Selon le professeur Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale : « Un article a fait l’objet d’une petite controverse. Un texte relatif à la permission de permettre de fumer dans certains endroits comme les restaurants, les hôtels, ou les aéroports, mais dans un espace clos et isolé ».

Cameroun:  les populations se méfient du tabac
Au Cameroun, il n’existe pas encore de législation anti tabac. Cependant, il convient de relevé que grâce  aux actions de la Coalition Camerounaise contre le Tabac, les mentalités évoluent au fil des campagnes de sensibilisation et de plaidoyer.  Ainsi, à l’observation de la société camerounaise,  il se dégage le constat suivant : les populations connaissent mieux les méfaits du tabac dans leurs vies. Et pour preuve on remarque depuis quelques temps la création par des particuliers de lieux non fumeurs dans les villes de Douala et de Yaoundé.   A tout ceci, il faut également noté qu’un avant projet de loi anti tabac a été rédigé par le ministère de la Santé Public. Une situation qui présage le meilleur pour la lutte anti tabac au Cameroun.

Qu’en est-il des autres pays africains?
Selon l’OMS, seulement cinq pays africains ont complètement interdit de fumer dans les lieux publics et neuf (le Tchad, l’Érythrée, le Ghana, la Guinée, le Kenya, Madagascar, l’île Maurice, le Niger et le Togo) ont prohibé toutes les publicités pour le tabac. Seulement quatre pays africains (Madagascar, l’île Maurice, le Niger et les Seychelles) suivent les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé concernant les avertissements de santé sur les paquets de cigarettes.
Le tabagisme est la consommation abusive de tabac. Outre la dépendance,le tabagisme est responsable de nombreuses maladies (cancers, maladies cardiovasculaires, etc.), qu’il soit actif ou passif. D’après plusieurs rapports, le tabagisme est sans aucun  doute responsable d’une diminution significative de la durée de vie de l’homme et en même temps la première cause de mortalité évitable dans le monde, ce qui en fait un enjeu majeur de santé publique.

Dangers de la cigarette
Toujours selon l’OMS,l’épidémie mondiale de tabagisme fait près de 6 millions de morts chaque année, dont plus de 600 000 sont des non-fumeurs qui meurent d’avoir respiré la fumée des autres. Si l’on ne fait rien, l’épidémie tuera plus de 8 millions de personnes chaque année d’ici 2030. Près de 80 % du milliard de fumeurs que compte la planète vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, là où la charge de morbidité et de mortalité liée au tabac est la plus lourde. Du coup, mes pensées vont à l’endroit des pauvres africains, qui par ignorance pour certains et négligence pour d’autres, ne se soucient pas de leur propre santé. Un Africain (fumeur) s’il a un peu de sous, il achète un paquet de cigarettes sinon il va se l’approprier au détail.
Ça fait mal d’entendre qu’une personne environ meurt toutes les six secondes du fait de ce fléau, ce qui représente un décès d’adulte sur 10. Eh oui, une triste réalité!
Les consommateurs de tabac qui décèdent prématurément privent leur famille de revenus, font augmenter les dépenses de santé et  freinent le développement économique. Dans certains pays, les enfants ouvriers dans les pays pauvres, en raison de leur plus faible corpulence, sont particulièrement sensibles à  cette intoxication (appelée «maladie du tabac vert») qui provoque étourdissements, malaises, vomissements, maux de crâne et faiblesse musculaire .
 La fumée que dégage une cigarette contient plus de 4 000 composés chimiques dont plus de 50 sont cancérigènes. Donc, lorsque vous inhalez de la fumée de cigarette, vous vous exposez à un cocktail de ces substances.
Alors convenez avec moi que dépendre d’un produit qui vous fait absorber à chaque bouffée plus de 4 000 produits hyper dangereux, ce n’est pas quelque chose qui va vous aider à profiter pleinement et longtemps de votre vie. On ne vit qu’une seule fois sur cette terre!
Je sais que les fumeurs ont toujours un prétexte pour se défendre. Mais qu’ils sachent que les prétendus avantages qu’ils trouvent dans le tabagisme pourraient être obtenus par d’autres moyens s’ils décident d’y renoncer. La majeure partie des torts causés à votre organisme par la fumée de tabac sera atténuée ou disparue, si vous décidez d’arrêter de fumer! N’est-ce pas intéressant? En plus, vous ne risquerez plus de mettre en danger la santé et même la vie des gens qui ne fument pas.
Il est à noter que les conséquences de la consommation de tabac sur la santé n’apparaissent qu’au bout de plusieurs années. En tout cas, je songerai d’arrêter de fumer si j’étais fumeur (je n’ai pas dit que je l’étais). Chers fumeurs, pensez-y si ça vous tente!

Culture du tabac : les impacts socio-économiques et environnementaux

Pollution, déforestation, maladies professionnelles, travail des enfants…  La production de tabac a des effets néfastes importants sur l’environnement et les hommes, en particulier dans les pays en voie de développement ou nouvellement industrialisés où la grande majorité du tabac produit dans le monde est cultivé. 

Culture du tabac : un désastre écologique et sanitaire
Chaque année, 6,2 millions de tonnes de tabac sont produites, dans 120 pays. Les champs de tabac représentent à l’échelle planétaire 36 000 km2, dont 90% sont situés dans les pays en voie de développement.
Cette culture représente un grave problème pour l’environnement. La production de tabac nécessite en effet l’usage d’engrais et de pesticides en grande quantité. Jusqu’à 150 produits chimiques peuvent être nécessaires ! Conséquences : la pollution des terres, des rivières et des nappes phréatiques. De plus, la culture du tabac appauvrit de façon rapide les sols en drainant les éléments nutritifs. Le tabac absorbe en effet plus d’azote, de phosphore et de potassium que n’importe quel autre produit agricole. Il faut donc sans arrêt de nouvelles terres pour planter le tabac. Pour cela, les forêts sont défrichées. Le séchage du tabac nécessite en outre de grandes quantités de bois : il faut plus de 8 kg de bois pour sécher 1 kg de tabac. Selon l’OMS, 200 000 hectares de forêts seraient détruites chaque année pour la production de tabac. Une grave menace pour l’écosystème. Avec des conséquences pour les hommes aussi : glissements de terrain, inondations. La culture du tabac entraîne également de graves problèmes sanitaires. Les travailleurs sur les plantations de tabac sont exposés aux dangereux pesticides utilisés dans la culture du tabac, dont l'aldicarbe, le chlorpyrifos, et le 1,3 dichloropropène, qui sont particulièrement toxiques et peuvent entraîner des problèmes de santé chroniques, en particulier lorsqu'ils sont utilisés sans équipement de protection, ce qui est le plus souvent le cas. Une étude sur les cultivateurs de tabac au Brésil a montré que 48% des membres de leur famille ont des problèmes de santé liés à l’exposition aux pesticides. On pense que l’exposition à des pesticides organophosphatés aurait des effets neuropsychiatriques inquiétants. Ainsi, au Brésil, chez les producteurs de tabac, le taux de suicide est particulièrement élevé. En outre, de nombreux ouvriers agricoles souffrent de la « maladie du tabac vert » due à l’absorption cutanée de nicotine lors de la récolte de feuilles de tabac humides. Les symptômes ? Nausées, vomissements, malaises, maux de tête, vertiges, crampes abdominales, difficultés respiratoires, arythmie cardiaque… 

Culture du tabac: un facteur de pauvreté
La culture du tabac n’est pas une activité rentable pour les exploitants. Ce sont les cigarettiers qui font fortune. Les producteurs de tabac, eux, demeurent pauvres, malgré les nombreuses années passées à cultiver le tabac, du fait des coûts d’exploitation élevés.
Les cultures de tabac consomment en effet beaucoup de main d’œuvre et de moyens de production. Des chercheurs brésiliens estiment que jusqu’à 3 000 heures de travail par an et par personne sont nécessaires pour cultiver un hectare de tabac, ce qui équivaut à 8 heures de travail par jour et par personne sur 365 jours. A titre de comparaison, la culture du maïs ne demande que 265 heures par an. Des chiffres édifiants : un cultivateur de tabac moyen au Brésil gagne environ en six ans l’équivalent de ce que le directeur de BAT gagne en un seul jour, et il devrait attendre 2140 ans pour toucher l’équivalent de son salaire annuel. En outre,  les cultivateurs sont le plus souvent endettés à cause du système de « contrats » mis en place par  les industriels du tabac dans plusieurs pays producteurs. Le principe ? Les industriels du tabac accordent un crédit sous forme de semences, d’engrais et de pesticides  aux cultivateurs. Ceux-ci, en contrepartie, s’engagent à vendre toute leur production à la même compagnie pour un prix fixé bien sûr par celle-ci. Les sommes récoltées n’égalent pas toujours le crédit de départ, ce qui ne permet pas aux exploitants de rembourser leurs dettes : ainsi commence le cycle d’endettement qui empêche les agriculteurs d’arrêter la culture du tabac pour se consacrer à d’autres, demandant moins de travail. Un grand nombre de cultures sont plus rentables que le tabac, telles que  la culture de roses aux Zimbabwe, celle du tournesol au Bangladesh ou encore la production de denrées alimentaires en Inde du Sud. De plus, la production de tabac nécessite l’occupation de millions d’hectares de surfaces cultivables, au détriment des cultures vivrières, pourtant nécessaires à la survie de la population. Si l’on plantait des cultures alimentaires à la place des cultures de tabac, on estime que plus de 15 millions de personnes pourraient être nourries.

Culture du tabac : le scandale du travail des enfants
Il est impossible de déterminer avec exactitude combien d’enfants sont employés dans la culture du tabac mais on sait qu’ils sont très nombreux. 
La production de tabac demande une main d’œuvre importante et les exploitants préfèrent faire travailler leurs enfants plutôt que de payer des adultes supplémentaires. Ils sont exposés à un risque accru d’accidents et de maladies. Les enfants exposés aux pesticides souffrent de troubles de la peau, des yeux, du système respiratoire ou du système nerveux. Selon des données recueillies au Sri Lanka, les décès dus à l’exposition aux pesticides sont plus nombreux, chez ces enfants, que ceux dus aux maladies infantiles, à la malaria et au tétanos. Les enfants travaillant dans les plantations de tabac  sont les premiers touchés par la maladie du tabac vert. Un rapport de l’association Plan sur les enfants du Malawi intitulé «Travailler dur, pour un salaire ridicule et de longues heures» révèle que ces enfants qui travaillent dans les champs de tabac, parfois dès l'âge de cinq ans, souffrent de graves symptômes physiques - fortes migraines, douleurs abdominales, faiblesse musculaire, difficultés respiratoires entre autres- dus à l'absorption de près de 54 milligrammes de nicotine par jour à travers leur peau, soit l'équivalent de 50 cigarettes.  De plus, ces enfants employés dans les champs ou les usines de tabac ne vont pas à l’école, ce qui les prive de l’espoir d’un avenir meilleur et contribue à la pauvreté multi-générationnelle.
Le tabac n’est pas nocif que pour ceux qui le fument…

Maladie de Buerger : quand le tabac bouche les vaisseaux

Lors d'une maladie de Buerger, les orteils se nécrosent. Tout commence par une petite plaie qui ne cicatrise pas, qui s’infecte et qui dégénère. 
En 1908, Léo Buerger est le premier à comprendre que derrière ces gangrènes, il se cache ce qu’on appelle une thromboangéite oblitérante. C'est-à-dire une artérite.  Certains vaisseaux sont tellement irrités, en l’occurrence par le tabac, qu’ils finissent par se boucher. Le pied n’est donc plus vascularisé, il est privé de sang. Et la cicatrisation ne peut pas se faire normalement.
Le cœur assure toute l’irrigation sanguine de notre corps. L’aorte sort du cœur avec du sang chargé en oxygène, qu’elle va envoyer vers tous nos membres. Au fur et à mesure de sa descente, vers les membres inférieurs, l’aorte se ramifie, alors au niveau de la cuisse on parle d’artère fémorale. Puis, viennent les poplitées, les tibiales antérieures et postérieures, et enfin les artères plantaires et dorsales. C’est ce qu’on appelle aussi les artères distales, c’est à dire les artères d’en bas.
Dans la maladie de Buerger, ce sont ces artères distales qui s’obstruent progressivement à cause du tabac.

L'amputation comme risque majeur
Certains patients ne parviennent pas à arrêter de fumer avant que les pieds se nécrose. Et il faut donc les amputer. Rongés par la gangrène, certains patients sont amputés de tous leurs orteils et de plusieurs doigts. Il faut donc arrêter de fumer, sinon ils risquent l'amputation des deux bras, et des deux jambes...
20 % des patients sont ainsi amputés 5 ans après le diagnostic. Ce qui prouve qu’une bonne partie d’entre eux ont du mal à arrêter de fumer. Les médecins s’interrogent sur l’existence d’une addiction à la cigarette particulièrement forte, qui est actuellement étudiée à l'Hôpital européen Georges-Pompidou, avec une équipe de psychiatres lillois.

Un seul traitement efficace : l'arrêt du tabac
Cette maladie quelque peu surprenante, n’entame pas le pronostic vital des patients. À partir du moment où ils arrêtent de fumer, leur état de santé s’améliore et la maladie cesse d’évoluer.

lundi 24 mars 2014

La Tuberculose, deuxième maladie infectieuse meurtrière après le SIDA

source un.org 
Selon les statistiques des Nations-Unies, chaque année elle tue 1,3 million de personnes tandis que 9 millions d'autres personnes en tombent malades
À l'occasion de la Journée mondiale de la tuberculose, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a rappelé le 24 mars 2014, que la tuberculose vient au deuxième rang des maladies infectieuses les plus meurtrières parmi les adultes, après le VIH/sida. Chaque année, elle tue 1,3 million de personnes et près de 9 millions d'autres tombent malades.
« La tragédie réside dans le fait qu'il s'agit d'une maladie curable; néanmoins, un tiers des personnes qui l'ont contractée –environ 3 millions de personnes– ne reçoivent pas le traitement dont elles ont besoin. La plupart sont pauvres », a rappelé M. Ban.

« Un grand nombre sont issues de populations marginalisées, comme les travailleurs migrants, les réfugiés et les personnes déplacées, les détenus, les populations autochtones et les minorités ethniques », a-t-il souligné.

Les progrès réalisés au cours des dernières années montrent qu'il est possible de faire face à cette menace par des efforts concertés. Entre 1995 et 2012, les interventions sanitaires à l'échelle mondiale ont sauvé 22 millions de vies et permis de soigner 56 millions de personnes souffrant de tuberculose.

« Pour accélérer les résultats, nous devons améliorer l'accès aux services de santé et mobiliser les communautés, les hôpitaux et les prestataires privés, afin d'atteindre un plus grand nombre de personnes et de les soigner plus rapidement. Nous devons également investir davantage dans la recherche, afin de trouver des outils de diagnostic, des médicaments et des vaccins », a souligné le chef de l'ONU.

Selon M. Ban, toute personne atteinte de tuberculose devrait avoir accès aux services dont elle a besoin en vue d'un diagnostic rapide et d'un traitement curatif. C'est une question de justice sociale. C'est également une question de sécurité sanitaire à l'échelle mondiale, compte tenu de l'émergence rapide du problème des patients atteints d'une pathologie meurtrière, résistant généralement aux médicaments et non détectée. Même ceux dont la maladie a été diagnostiquée n'ont souvent pas accès à un traitement efficace.

© Irinnews/Siegfried Modola/MSF
Un patient atteint de la tuberculose est allongé sur un lit dans un hôpital de MSF Hollande à Galcayo sud, en Somalie.
« En cette Journée mondiale de la tuberculose, j'appelle la communauté mondiale à renforcer ses efforts de solidarité, afin d'éradiquer cette maladie évitable. En soignant les 3 millions de personnes qui ne reçoivent pas le traitement dont elles ont besoin, nous contribuerons à améliorer l'avenir pour l'humanité tout entière », a dit le Secrétaire général.
De son côté l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) affirme que grâce à un projet international innovant, 27 pays font des progrès prometteurs en matière de diagnostic de la tuberculose multirésistante (MR). Ce projet a aidé à tripler le nombre des cas de tuberculose-MR diagnostiqués dans les pays participants.

« Il est crucial de diagnostiquer plus tôt et plus rapidement toutes les formes de tuberculose. On augmente ainsi les chances de prescrire le bon traitement et de guérir les patients, et on contribue à arrêter la propagation des formes résistantes aux médicaments », a déclaré la Directrice générale de l'OMS, Margaret Chan.

Le projet a permis de traiter davantage de patients avec des médicaments antituberculeux de seconde intention de qualité garantie. Grâce à cette demande, il a contribué à faire baisser d'un tiers le prix des médicaments et des schémas thérapeutiques contre la tuberculose-MR. Les prix ont également diminué pour les fournitures nécessaires au diagnostic. Le projet vise notamment à encourager et compléter les investissements dans le domaine des infrastructures de laboratoire et des services de diagnostic.

« Le retard en matière d'accès au diagnostic et aux soins de la tuberculose est loin d'avoir été rattrapé, mais il est en train de se combler. Grâce à la dynamique de laboratoires modernes, nous sommes sur le bon chemin pour nous occuper enfin de la tuberculose-MR », a expliqué le Directeur du Programme mondial de lutte antituberculeuse de l'OMS, Mario Raviglione.

vendredi 21 mars 2014

US : les lois anti-tabac ont sauvé des vies

Les mesures anti-tabac prises aux Etats-Unis, comme l'augmentation des impôts sur les cigarettes et la mise en place de campagnes d'information, ont permis d'éviter près de 800.000 morts dues au cancer du poumon de 1975 à 2000, selon une étude publiée hier.
Si tous les Américains avaient cessé de fumer après le premier avertissement contre les dangers du tabac émis en 1964 par les autorités sanitaires américaines, 2,5 millions de personnes au total ne seraient pas mortes prématurément dans la période de 36 ans qui a suivi, selon les auteurs de cette analyse. L'étude, qui a été financée par l'Institut américain du Cancer (NCI), paraît dans la revue publiée par cet organisme fédéral.
Ces chercheurs ont pu reconstituer dans leur modèle la consommation détaillée de cigarettes par des personnes nées entre 1890 et 1970. Ils ont ensuite appliqué un modèle informatique sur la fréquence des cancers pulmonaires dans ce groupe.
« Ces résultats fournissent une bonne illustration des effets dévastateurs du tabac dans notre pays et de l'énorme intérêt de réduire le taux de tabagisme", souligne le Dr Robert Croyle, directeur de la division de contrôle du cancer au NCI. "Bien que d'importants progrès aient été accomplis contre le tabagisme, on ne peut pas relâcher nos efforts", insiste-t-il dans un communiqué, ajoutant que la poursuite de la lutte contre l'usage du tabac continue à être une des grandes priorités médicales, scientifiques et de santé publique ».
« Cette étude représente la première tentative de quantifier l'impact des changements concernant le tabagisme sur la mortalité par cancer pulmonaire... », précise le Dr Suresh Moolgavkar du Fred Hutchinson Cancer Research Center à Seattle (Etat de Washington, nord-ouest), le principal auteur.

jeudi 20 mars 2014

«Les fumeurs sont manipulés par les industriels...»

« Cet ouvrage se veut avant tout un cri d'alerte autant qu'un témoignage pour l'avenir », avertit Martine Perez, médecin et journaliste au Figaro .
Interdire le tabac. L'urgence ! Est une longue enquête en «Tabagie», avec analyse des coûts, diagnostics médicaux, profils psychologiques des intoxiqués mais aussi des industriels. Quels sont leurs méthodes et leurs réseaux, où sont les complicités, parfois étatiques ? «Alors qu'il tue chaque année 60.000 personnes en France et 5 millions dans le monde, pourquoi le risque sanitaire «tabac» est-il laissé de côté ? Pourquoi n'assiégeons-nous pas les usines de fabrication de cigarettes pour sensibiliser à leurs effets mortifères ?», s'interroge le Dr Perez. «Il s'agit de voir comment la France, à l'instar de la Finlande, pourrait s'engager à l'horizon 2020, par exemple, dans l'interdiction définitive du tabac.» Un livre qui, assurément, fera débat - dont nous vous présentons quelques extraits en avant-première.

mercredi 19 mars 2014

Sénégal : Quand les fumeurs saluent la nouvelle loi anti-tabac


La nouvelle loi interdisant de fumer dans les lieux publics au Sénégal est aussi populaire que celle relative à la réduction du prix du loyer, voté en janvier dernier.
Dans les rues de Dakar, capitale sénégalaise, les fumeurs saluent au même titre que les non-fumeurs, la décision des députés d'interdire le tabac dans les espaces publics.  
L'Assemblée nationale sénégalaise a adopté vendredi dernier, à l'unanimité, le projet de loi interdisant de fumer dans les lieux publics. Beaucoup s'attendait alors à une réaction négative des fumeurs sénégalais après le vote de cette loi. Mais non. Interrogés par Xinhua,
ils apprécient positivement la décision des parlementaires.  
Abdoul Gaye, mécanicien qui à la trentaine, fume depuis maintenant six ans. Il juge salutaire l'interdiction de fumer dans les lieux publics.
« Les non-fumeurs désormais ne seront plus enfumés. Et cette loi nous (les fumeurs) permet de mesurer l'ampleur du danger du tabac. Personnellement, je veux saisir cette occasion pour arrêter de fumer », explique M. Gaye, un bâton de cigarette pincé entre les deux doigts.
Comme Abdoul, ils sont nombreux les fumeurs qui, en plus de saluer cette loi, veulent en profiter pour mettre une croix sur le tabac. C'est le cas d'Oumar Watt, enseignant à la retraire.
« Nous savons que la cigarette est nuisible mais, il n'y avait aucune mesure pour nous dissuader. Mais maintenant qu'il y a cette loi qui interdit de fumer n'importe comment et n'importe où, beaucoup comme moi préféreront abandonner purement et simplement », déclare Watt.
Quant à El Hadj Mbengue, un vieux chauffeur de taxi, il souhaite l'effectivité de la hausse du prix de la cigarette comme annoncé par les députés, en plus de l'interdiction de fumer en public.
« Je fume depuis plus de 20 ans. Mais la cigarette tue à petit feu. Et la meilleurs manière de protéger nos jeunes, c'est d’augmenter le prix de sorte que ça ne soit pas accessible à tous, surtout aux petits », insiste ce sexagénaire.
Comme mesures dissuasives, les députés ont demandé l' apposition d'images-chocs sur les méfaits du tabac,  au moins sur 50% de la surface du paquet de cigarettes. Et ce, pour permettre   aux analphabètes, aux mineurs et les lettrés ne prêtant plus attention aux écrits d'être conscient du danger du tabagisme.
Autres mesures prises par des parlementaires : le relèvement du prix du paquet de cigarette et de la taxe sur le tabac afin d'en diminuer la consommation ainsi que l'interdiction de la vente au détail de la cigarette dans les boutiques.
Les fonds qui seront recueillis grâce ces mesures seront affectés exclusivement au ministère de la Santé pour une meilleure prise en charge de la Couverture maladie universelle, proposent les députés.
La ministre sénégalaise de la Santé Awa Marie Coll Seck, qui défendait le projet de loi devant l'assemblée nationale,  a souligné que l'une des premières causes de décès évitables demeure le tabac, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
« La mortalité actuelle est d'environ 5 millions de décès par an et si des mesures hardies ne sont pas prises au niveau mondial, elle pourrait passer à 10 millions par an à partir de 2020. Et 70% des décès par le tabac seront enregistrés dans les pays en voie de développement », déclare la ministre.
Après l'entrée en vigueur de la loi, les coupables seront passibles d'une amende allant de 25.000 à 50.000 francs CFA (50 à 100 USD). Au Sénégal, le tabac est déjà frappé d'interdiction de publicité dans les médias et de sponsoring des activités associatives notamment sportives.

dimanche 16 mars 2014

Sénégal: la loi anti-tabac fait un tabac

Au Sénégal, l'Assemblée nationale a adopté, vendredi 14 mars, une loi anti-tabac. Ce texte interdit toute publicité autour des produits du tabac, interdit la vente de tabac à proximité des établissements scolaires et interdit aussi de fumer dans les lieux publics. En banlieue de Dakar, cette mesure fait l'unanimité.

A l’angle d’un carrefour très fréquenté des Parcelles assainies, une commune de la capitale, Amadou vend des cigarettes sur une petite table en bois. Le paquet coûte entre 450 et 700 francs CFA selon les marques.

Malgré son goût prononcé pour les affaires, ce jeune s’inquiète tout de même pour la santé de ses clients : « On est en train d’en vendre, mais les cigarettes, ce n’est pas bon. Les gens fument, mais ça ce n’est pas bon pour la santé. »

« Ils devraient augmenter la cigarette »
Non loin un fumeur, justement. Café à la main, Tidiane fume jusqu’à douze cigarettes par jour. Et pourtant ce père de famille soutient pleinement cette loi, notamment parce qu’elle prévoit une hausse du prix du paquet de cigarettes. C’est l’élément qui peut le décourager de fumer. « Ils devraient augmenter la cigarette, assure-t-il. Parce que ce n’est pas tout le monde qui a les capacités de payer un paquet de cigarettes. Si tu n’as pas 700 francs, tu ne vas pas fumer. »

Amendes et fumoirs
Cette loi adoptée vendredi à l’unanimité par l’Assemblée nationale interdit toute publicité autour des produits du tabac et prévoit des amendes aux personnes qui fument dans les lieux publics.
Certains établissements pourront aménager un fumoir dans des conditions assez précises, comme l’explique Awa Marie Coll Seck, la ministre de la Santé : « Nous allons permettre à certains établissements d’avoir un endroit où les personnes qui veulent fumer pourraient se retirer. C’est une salle à part, avec beaucoup de "critères d’éligibilité" : une bonne ventilation, une possibilité d’avoir un aspirateur de fumée... »

Une fois la loi promulguée par le président, les industriels devront notifier clairement sur les paquets de cigarettes que le tabac est nocif pour la santé.

vendredi 14 mars 2014

Sénégal: les députés adoptent la loi anti-tabac

L’Assemblée nationale du Sénégal a adopté à l’unanimité, vendredi à Dakar, « le projet de loi relatif à la fabrication, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac », prônant son interdiction dans les lieux publics.

«C’est une loi qui place le Sénégal à l’avant-garde des pays qui luttent contre le tabac. Nous avons légiféré par rapport à de nombreux dossiers et domaines comme celui de la publicité qui est interdite sous toutes ses formes, le parrainage», a dit le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Eva Marie Coll Seck, venue défendre le projet de loi.

Sous la houlette de la Ligue sénégalaise contre le tabac (LISTAB), beaucoup d’organisations luttent contre le tabagisme et son usage dans les lieux publics.
«Nous avons légiféré sur le fait qu’il ne faut plus vendre du tabac à moins de 200 mètres des établissements scolaires, car nous savons que le tabac est un grand fléau au niveau des jeunes», a ajouté Mme Seck.

« Nous allons travailler à émettre des décrets d’application. Nous pensons qu’ensemble, nous devons tout faire pour que cette loi soit appliquée », a promis le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
Dans les débats, les députés ont prôné l’interdiction totale de l’usage du tabac dans les lieux publics et suggéré la création d’espaces fumeurs.

jeudi 13 mars 2014

Cameroun : une loi contre la nicotine en gestation

La Coalition camerounaise contre le tabagisme (C3T) a animé un séminaire ce 12 mars 2014 sur les dangers de la consommation du tabac.

C’est au sein même de l’hémicycle de l’Assemblée nationale que la responsable de la coalition, Flore Ndembiyembe est venue à la rencontre des députés avec des chiffres sensés montrer l’ampleur du problème. 17,5% de Camerounais consommeraient activement le tabac à travers la cigarette tandis que les chiffres de fumeurs passifs seraient encore plus élevés : 37 %. Dans une étude de l’OMS réalisée en 2008 a continué la secrétaire générale du ministère de la Santé, il ressort que 15% d’adolescents de 13 à 15 ans ont déjà fumé une cigarette ne serait-ce qu’une fois.

Ces chiffres correspondent à une augmentation de la consommation des produits à base de tabac a confié le Professeur Sinata Koulla Shiro. Une situation préoccupante du point de vue de la santé publique inique l’oratrice. Sur la foi des observations mondiale, elle a souligné que tabagisme actif et passif est la principale cause des maladies non transmissibles : cancer, diabète, maladies respiratoires chroniques, attaques cardiaques, etc. Maladies qui sont responsables de plus de 80% des décès dans les pays en développement.

Dans l’immédiat, la représentante du ministre de la Santé Publique Sinata Koulla Shiro assure que le ministère de la Santé est entrain de finaliser un projet de loi pour durcir la réglementation anti-tabac au Cameroun. Concrètement, il n’est pas exclu qu’un nombre plus important d’institutions soit concerné par l’interdiction encore timide de fumer dans certains lieux publics actuellement en vigueur. Mais la C3T veut aller plus loin. Il est question de mettre en œuvre une véritable loi qui permettrait de matérialiser la vision «Cameroun sans maladies et sans décès liés au tabac».
Par William Bayiha

mercredi 12 mars 2014

Loi anti-tabac: les députés sensibilisés

Les enjeux du projet en cours expliqués mercredi aux élus.
Au bout de la journée de mercredi, le doyen d’âge de l’Assemblée nationale espérait que ses collègues et lui-même seront des députés conseils ! Enow Tanjong parlait ainsi, touché par la cause à laquelle tous les leaders sociaux devraient être gagnés. C’était à la suite des autres orateurs lors de l’ouverture du séminaire de sensibilisation des parlementaires sur le contrôle du tabac. Ouvert dans l’hémicycle du palais de Verre, la rencontre a laissé transparaître l’idée qu’une loi anti-tabac s’impose.

Sinata Koulla Shiro, secrétaire général du ministère de la Santé publique, représentant le ministre a, en effet, rappelé que dans d’autres pays, une telle loi, inspirée de la législation internationale, a fait ses preuves dans la réduction du tabagisme et de ses méfaits. L’arsenal législatif camerounais est à compléter à cet égard, a annoncé Mme Koulla Shiro. Aussi, a-t-elle sollicité davantage l’attention des élus sur les enseignements et informations qui devaient être partagés durant la journée du séminaire, dès lors que ce sont eux qui votent les lois comme celle que les organisateurs appellent de leurs vœux. Et pour cause !

La moitié des fumeurs décède à cause de leur addiction à cette drogue. L’impact négatif du tabagisme sur le revenu des ménages se répercute sur le produit intérieur brut national. En se faisant du mal à eux-mêmes, les  17,5% de consommateurs locaux de tabac exposent 37% de la population générale au tabagisme passif et aux maladies qu’il engendre.
La présidente de la Coalition camerounaise contre le tabac (C3T), le Dr Flore Ndembiyembe, pouvait donc légitimement émettre le vœu que le séminaire soit l’heureux levier qui aidera à « empêcher le tabac de faire plus de ravage ». Elle qui avait relevé d’entrée de jeu que l’absence d’une loi nationale anti-tabac favorise autant sa consommation que l’essor industriel de la filière.


Par Jean Baptiste KETCHATENG

vendredi 7 mars 2014

Plus de risques cardiovasculaires pour les enfants de fumeurs


Fumer à proximité d'un enfant augmente ses risques d'attaques et d'AVC à l'âge adulte.

Mort subite du nourrisson, crises d'asthme, rhino-pharyngites et otites à répétition: ces effets directs du tabagisme passif sur la santé des enfants sont désormais connus. Des scientifiques viennent d'en révéler un nouveau, moins visible et néanmoins préoccupant: l'épaississement durable de la paroi des artères, qui augmente le risque de maladies cardio-vasculaires à l'âge adulte.
Les chercheurs de l'université de Tasmanie ont analysé les données sur 25 ans de deux populations, l'une finlandaise (2401 individus), l'autre australienne (1375). Selon leurs calculs, publiés cette semaine dans la revue de la société européenne de cardiologie, les enfants exposés au tabagisme passif, en général par leurs parents, présentent des artères plus vieilles de 3,3 années par rapport à leur âge réel. Cela équivaut à un épaississement moyen de 0,015 mm de la paroi vasculaire par rapport aux enfants dont les parents ne fument pas. Cet épaississement est «modeste», reconnaît l'auteure principale, Seana Gall, mais il suffit à induire un sur risque irréversible de pathologies cardiovasculaires ou d'accident vasculaire-cérébral à l'âge adulte.
«On sait déjà que l'exposition à la fumée de tabac agit sur les artères en réduisant leur capacité à se dilater. Mais cette étude montre que lorsque l'exposition est régulière et prolongée chez l'enfant, elle entraine une modification structurelle des artères qui s'épaississent précocement», explique au Figaro le Pr Daniel Thomas, cardiologue l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Cette déformation favorise à terme le dépôt de plaques de lipides sur la paroi artérielle qui peut s'altérer ou se boucher. «Cela ne signifie pas que l'individu va faire un infarctus à 30 ans, néanmoins, c'est un petit handicap supplémentaire pour l'avenir de l'enfant exposé, qui pourrait facilement être évité si les parents arrêtaient de fumer», poursuit-il.
Le Dr Gall rappelle par ailleurs que les enfants de fumeurs cumulent d'autres indices sanitaires défavorables: ils sont par exemple plus fréquemment eux-mêmes fumeurs à l'âge adulte, et présentent davantage de problèmes de surpoids.
Parmi les 4000 composants chimiques identifiés dans la fumée de cigarette, 250 sont nocifs et une cinquantaine est cancérigène. Les mesures pour réduire le tabagisme passif à la maison ou en voiture, lieux où les enfants sont les plus exposés, sont rares mais en progression. À ce jour, une petite dizaine de pays interdisent de fumer au volant en compagnie d'un enfant, parmi lesquels l'Afrique du Sud, Chypre, plusieurs provinces canadiennes et une poignée d'États américains. Le Royaume-Uni s'apprêterait à les rejoindre. Par ailleurs, des études ont montré que les lois interdisant de fumer dans les lieux publics conduisent les particuliers à modifier leurs habitudes à la maison aussi, en choisissant par exemple de fumer à l'extérieur. Toutefois, note Seana Gall, la réduction du tabagisme passif chez les enfants est surtout observée dans les couches socioprofessionnelles les plus élevées. Environ 40% des enfants dans le monde sont exposés au tabagisme passif.