Menu

lundi 25 novembre 2013

Grossesse et tabac : en finir avec les idées reçues


Est-ce vraiment dangereux de fumer pendant la grossesse ? Puis-je allaiter si je fume ? Il paraît qu'il vaut mieux fumer que d'être stressée, est-ce vrai ? face a ces interrogations,  voici  réponses concrète aux questions des femmes enceintes. 

Beaucoup d'idées fausses circulent encore sur l'association tabac et grossesse. En outre, les femmes ne trouvent pas toujours l'aide nécessaire pour un sevrage tabagique, même si de plus en plus de maternités signent la Charte Maternité sans Tabac.
le tabac, à risque pour les mamans
« La vie en général est évidemment meilleure sans tabac et c'est encore plus vrai pour le moment particulier de la grossesse » explique  le Pr. Michel Delcroix, Président de l'APPRI-Maternité sans tabac en réponse à toutes les idées fausses qui circulent. Premier message à retenir : fumer (quel que soit le nombre de cigarettes) ou être victime de tabagisme passif est toujours nocif pour le développement du bébé. « Une femme enceinte qui fume maltraite son bébé sans le savoir car l'oxygénation ne se fait plus normalement et le bébé se trouve alors en manque d'oxygène avec parfois des intoxications suraigües, causes de lésions cérébrales irréversibles »  explique le Pr. Delcroix.
Autres risques encourus par les femmes enceintes fumeuses et leur bébé : saignements, anémies, fausses couches spontanées, accouchements prématurés, retard de croissance... A noter : le tabagisme passif entraîne les mêmes facteurs de risque que le tabagisme actif, d'où l'importance de sensibiliser et inciter les futurs papas à arrêter de fumer. En 2009, la nocivité du tabac pendant la grossesse est scientifiquement démontrée.
Arrêter de fumer, si possible avant 3 mois
« Arrêter de fumer pendant la grossesse et pendant l'allaitement, possible même lorsque l'on fume, est le meilleur comportement à adopter pour son bien-être et celui de son bébé »,  affirme le Pr. Delcroix.  A savoir aussi : en finir avec la cigarette à n'importe quel moment de la grossesse est toujours bénéfique et possible, dès lors que l'accompagnement par des personnels médicaux compétents est organisé.
En effet, selon une étude récente réalisée auprès de 2504 femmes enceintes et publiée fin mars dans le British Medical Journal, les bénéfices du sevrage tabagique sont importants même en cours de grossesse : les femmes qui arrêtent de fumer avant la quinzième semaine ont autant de chances d'accoucher à terme (pas de prématurité) de bébés d'un poids normal que celles qui ne fument pas. Par contre si le tabac n'est arrêté qu'après 3 mois, il y a une augmentation du risque d'accouchement prématuré (multiplié par 3) et de petit poids de naissance (doublement du risque).
De plus cette même étude démontre que, contrairement aux idées reçues, les femmes qui ont arrêté de fumer en début de grossesse ne sont pas plus stressées que les non-fumeuses ! Ces résultats rassurants soulignent donc les bénéfices du sevrage tabagique pendant les 3 premiers mois de grossesse, pour le bébé...comme pour la maman !

jeudi 21 novembre 2013

Tabac en entreprise : un fumeur coûte en moyenne 2.990.000 Fcfa de plus


En tête des coûts pour les entreprises arrivent les pauses cigarette, qui représentent un manque à gagner moyen de 3 077 dollars (1.523.115 Fcfa) par employé fumeur et par an.

Voilà une étude qui risque d'être prise en compte par les ressources humaines. Des chercheurs de l'Université de l'Ohio ont enfin répondu à la question de savoir combien coûte un fumeur à son employeur. Selon cette enquête publiée ce mardi, un fumeur coûte en moyenne à près de 6 000 dollars (4 600 euros) de plus par an à son employeur qu'un non-fumeur. Les coûts varient entre 2 885 dollars (2.940.000 Fcfa) et plus de 10 125 dollars (4.961.250) en fonction du secteur d'activité et de l'emploi occupé.  L'étude a été menée auprès d'employés du secteur privé travaillant dans différentes branches.
En tête des coûts arrivent les pauses cigarette, qui représentent un manque à gagner moyen de 3 077 dollars (1.507.730 Fcfa) par employé fumeur et par an, tandis que l'absentéisme est évalué à 517 dollars (253.330 Fcfa) et le présentéisme (l'employé est présent, mais sa productivité est plus faible en raison de son addiction à la nicotine) à 462 dollars (353 euros). Et même si l'employeur est gagnant avec les fumeurs au niveau des pensions de retraite (en mourant plus jeunes, ils coûtent 296 dollars de moins par an qu'un fumeur), l'ardoise s'élève au final à 5 816 dollars (2.849.840 Fcfa) par an pour chaque accro à la nicotine.
« Les employés qui fument imposent des surcoûts significatifs aux employeurs privés », relèvent les chercheurs qui précisent que leur étude est destinée à les aider « à prendre des décisions en ce qui concerne leur politique face au tabac ». Certaines entreprises américaines ont déjà pris des mesures comme celle consistant à imposer aux fumeurs un supplément de cotisation pour leur assurance santé. D'autres refusent tout simplement de les engager ou licencient les employés qui n'ont pas arrêté de fumer après une période donnée. Selon une étude publiée par la revue Tobacco Control, qui fait partie du groupe du British Medical Journal (Bmj). 1,1 milliard de personnes fument dans le monde. Tandis que le tabac serait responsable de plus  de 6 00 000 de décès chaque année dans le monde.
Au Cameroun, le taux de prévalence est de 17,5% et 38% de la population est exposée au tabagisme passif dans les lieux public. A noter : le tabagisme passif entraîne les mêmes facteurs de risque que le tabagisme actif, d'où l'importance de sensibiliser et inciter le personnel a arrêtés de fumer.

lundi 18 novembre 2013

Le tabac tue la moitié des fumeurs : ados, refusez la première clope Les idées ne manquaient pas pour durcir la loi contre le tabac. Mais les députés européens, sans doute très influencés par les fabricants de cigarettes, n'ont pas retenu grand chose. Alors, après ce rendez-vous manqué avec une meilleure santé, le moyen le plus efficace reste de refuser la première cigarette. Ils pouvaient interdire la vente libre de la cigarette électronique, interdire la vente des cigarettes fines... Tout juste ont-ils prévu de grossir les messages de prévention et les photos dégoûtantes de poumons cancéreux sur les paquets de cigarette. Les eurodéputés sont restés bien timides dans leur lutte contre le tabagisme. Sans doute influencés efficacement par les fabricants de tabac qui ont dépensé des millions d'euros pour convaincre les élus européens. Pourtant, faut-il le rappeler, la cigarette tue chaque année, rien qu'en France, plus de 70.000 personnes, 200 morts par jour. Soit l'équivalent d'une ville comme Cannes qui est rayée de la carte chaque année. Les débitants de tabac tueront la moitié de leurs clients ! Refuser la première cigarette lire la suite

lundi 4 novembre 2013

Lutte Anti tabac : la C3T et CTFK renforce les capacités de la société civile plaidoyer.

Une formation de 5 jours s’est déroulée à Kribi. Son objectif imprégner la société civile nécessaire pour un plaidoyer efficace en vue de l’adoption d’une loi anti tabac.

Il était  une vingtaine de représentants du gouvernement des médias et des responsables de la société civile  à voir répondu présent à cette formation intensive de 5 jours sur les techniques de plaidoyer.  Cet atelier organisé par la Coalition Camerounaise Contre le Tabac (C3T) avec le soutien de Campaign for Tobacco-Free Kids (CTFK), s’est déroulé du 28 octobre au 01 novembre 2013 dans la citée balnéaire de Kribi, département de l’Océan région du Sud.

Au cours des cet atelier les participants ont reçus des enseignements des experts venues de 6 pays d’Afrique et d’Amérique : Cameroun, Etats-Unis d’Amérique, Nigéria, Sénégal, Togo, République Démocratique du Congo. Cette diversité d’origine à permis aux participants de profiter des expériences de lutte anti tabac des pays sus cités. C’est d’ailleurs dans cet optique le Dr Abdoul Aziz Kasse, président de ligue Sénégalaise Contre le Tabac et activiste de la lutte anti tabac depuis plus 2 décennies,  a fait le déplace pour parler de son expérience et livrer ses petits secrets de lutte anti tabac.

Le tabac est un produit non nécessaire dans la vie, mais qui fait tout de même l'objet d'une grande consommation quasi universelle. Il est aujourd'hui reconnu par l'Organisation Mondiale de la Santé, que le tabac est à la base de près de 6 millions de morts chaque année dans le monde. Au Cameroun, selon une étude de l’OMS réalisée en 2008, le taux de prévalence du tabagisme stagne autour de 17,5 % de la population. Et 37% de la population camerounaise est exposée à la fumée dans les lieux publics et par conséquent est exposée aux mêmes risques sanitaires que les fumeurs. Selon les conclusions de l’enquête globale sur le tabagisme en milieu jeune menée  conjointement par le Ministère de la Santé Publique et l’Organisation Mondiale de la Santé, 15% des moins de 15 ans sont fumeurs ; 44 % des jeunes scolarisés ont déjà eu leur premier bâton de cigarette et 6,4 % ont reçu des cigarettes gratuites des responsables des compagnies de tabac.
Dans son discours d'ouverture, la présidente de la Coalition Camerounaise Contre le Tabac, Dr Flore Ndembiyembé, a souligné qu'en dépit des pertes en vies humaines provoquées par le tabac, le produit est devenu d'une très grande consommation sur toute la planète en général, et particulièrement dans les pays et chez les individus à faible revenu. En effet, a-t-il a précisé, plus d'un milliard d'individus consomment le tabac à travers le monde, et le tabac est le seul produit en vente qui tue un de ses usagers sur deux.
Selon le médecin,  seule l’adoption d’une loi anti tabac conforme à la Convention Cadre de l’OMS pour la Lutte Anti Tabac (CCLAT) permettra d’améliorer de la situation sanitaire au Cameroun.
Il était donc question pour la C3T et ses partenaires nationaux et internationaux d’attirer l’attention des décideurs sur les bienfaits d’une loi anti tabac contraignante, mais aussi de les sensibiliser sur les dangers de l’usage du tabac. Pour ce faire, participants ont convenues qu’un plaidoyer commun et efficace est la stratégie la plus adéquate pour atteindre cet objectif.

Durant ces 5 jours de formation, les participants ont amélioré leurs connaissances sur les techniques de plaidoyer, ce grâce à la facilitation du Dr Flore Ndembiyembé, présidente de la C3T ; de Mme Sophie UZZELL, représentante CTFK, chef de programme chargée des financements pour les pays africains ; de Mme Hilda OCHEFU, coordonatrice CTFK pour l’Afrique de l’Ouest CTFK ; du  Dr Abdoul Aziz KASSE président de la Ligue Sénégalaise contre le Tabac (LISTAB) ; du Dr Patrick MUSAVULI, chargé de l’Assistance technique à African Tobacco Control Alliance (ATCA). Cette formation qui fait suite à celle tenue au  Sénégal (et sanctionné par l’adoption d’une loi anti tabac)  sera sans doute une étape marquante de la lutte anti tabac. Car les participants à cet atelier désormais mieux outillé, n’attendent que l’occasion idoine pour mettre en pratiques les acquis de  la formation de Kribi.