La Ligue
camerounaise des consommateurs (LCC) vient respectueusement auprès de votre
bienveillance dénoncer les campagnes promotionnelles et d’affichage
publicitaire organisées par les entreprises distributrices des produis de tabac
au Cameroun, une violation flagrante de la Loi n° 2007/018 du 29 décembre 2006
régissant la publicité au Cameroun notamment en son article 39 alinéa 1
Les géants du
tabac ciblent les jeunes à grand renfort de publicité et de promotion
Monsieur le
Ministre, l’industrie du tabac perd sans cesse des consommateurs car de
nombreux fumeurs arrêtent de fumer ou meurent des suites de maladies liées au
tabac. Par conséquent, les compagnies lancent des campagnes de publicité
massives afin d’inciter les jeunes à fumer et à devenir des fumeurs à long
terme.
Dans cette stratégie de communication plus discrète et clandestine, les marques de tabac tentent de s’assurer une présence légère et diffuse dans divers moments de la vie du consommateur et plus spécifiquement dans les instants de divertissement et de détente. Etre présent dans les boîtes de nuit, Par exemple.
Dans cette stratégie de communication plus discrète et clandestine, les marques de tabac tentent de s’assurer une présence légère et diffuse dans divers moments de la vie du consommateur et plus spécifiquement dans les instants de divertissement et de détente. Etre présent dans les boîtes de nuit, Par exemple.
Ces stratégies
employées par les compagnies comprennent: une publicité massive dans les points
de vente situés à proximité des écoles et terrains de jeux par le biais
d’affiches clairement visibles depuis l’extérieur. Ainsi sur les lieux de
vente, tous les clients sont exposés aux messages et aux images en faveur du
tabagisme, indépendamment de leur âge et de leur statut fumeur ou non fumeur.
LES
CONSÉQUENCES
Selon le
ministère de la santé, le Cameroun enregistre environ 66 000 décès chaque année
du fait du tabagisme contre 6 000 000 sur le plan mondial ; 15% de jeunes de
moins de 15 ans sont fumeurs avec une prévalence plus élevée en milieu scolaire
; 44 % d’élèves ont expérimenté le tabac, dont 5% à l’âge de 7 ans. Et d’après
les observations de l’Alliance pour le contrôle du tabac en Afrique (Acta), «
les pauvres fument plus que les personnes à revenus
Élevés et
gaspillent ainsi le peu d’argent qui devrait en principe être affecté à la
nourriture et l’éducation. De ce fait, le tabac hypothèque le développement du
pays ». En effet soutient Dr Flore Ndembiyembe, présidente de la Coalition
contre le tabac au Cameroun (C3T), de nombreuses études ont montré que dans les
pays à faible revenu, les ménages les plus pauvres consacrent plus de 10% de
leurs dépenses au tabac. . De ce fait, le tabac conduit à la malnutrition des
populations, à la mort prématurée, à la hausse des dépenses sanitaires, à la
déstabilisation des ménages.
Recommandations
L’une des
missions de la LCC (Ligue Camerounaise des Consommateurs) qui est celle de la
promotion et la protection des intérêts du consommateur, nous exhortons
Monsieur le Président du CNP (Conseil National de la Publicité) à prendre en
compte nos revendications suivantes :
Interdiction
totale de publicité en faveur du tabac, de promotion et de parrainage du tabac.
L’instauration des paquets de cigarette « neutre » : sans logo, de couleur
unique l’interdiction de la vente à l’unité. Interdiction de la vente ambulante
des produits de tabac. Interdiction de fumer dans les clips vidéo.
L’interdiction de fumer dans les lieux publics fermés, notamment à l’intérieur
des débits de boissons : les cafés, les bistrots, les bars, et discothèques.
L’augmentation des taxes sur le tabac et les produits de tabac (Taxation à 75%
comme produit toxique)
Il est urgent
de traiter ces questions avec le souci de tous et particulièrement de la
jeunesse camerounaise, fer de lance de la Nation.
Considérant
l’importante menace présentée par la consommation du tabac sur la santé du
fumeur et de celle de son entourage, et conformément à la Loi cadre N°012 du 6
Mai 2011 portant protection du consommateur au Cameroun, nous vous exhortons à
prendre toutes les mesures contraignantes pour garantir le respect de la loi
sur la publicité promulguée par le Chef de l’État, son Excellence Paul BIYA.
Veuillez
croire, Monsieur le Président du CNP, à l’assurance de notre parfaite
considération.
Alphonse
AYISSI ABENA,
Président
Régional LCC-Littoral
Contact
; lcclittoral@yahoo.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire