Les autorités et la société civile travaillent activement pour la mise en place d’un cadre juridique plus contraignant contre le tabagisme.
Les chiffres sur le niveau de consommation de tabac fait parfois froid dans le dos. Jeunes et adultes de différentes couches sociales s’adonnent à cœur joie à la cigarette sans se soucier des dangers qu’ils encourent. Selon le ministère de la Santé publique, 66 000 décès sont répertoriés chaque année du fait du tabagisme. Environ 18 % de jeunes de moins de 15 ans fument et 1,1 million de Camerounais font usage des produits du tabac. Au sein de la société, le tabagisme est présenté comme étant à l’origine des maladies graves telles que le cancer du poumon, la crise cardiaque, le cancer de l’estomac, les accidents vasculaires cérébraux ou des naissances prématurées.
Le pays ne disposant pas encore d’une loi pour encadrer l’activité, les pouvoirs publics ont pris un certain nombre de mesures juridiques pour endiguer le phénomène. Notamment la loi du 29 décembre 2006 interdisant la publicité sur les produits tabacoles. A cela s’ajoute aussi la lettre circulaire du ministre des Enseignements secondaires portant création des «Clubs antitabac en milieu scolaire» et faisant des établissements scolaires des «espaces non-fumeurs» ou la note de service du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé signée le 12 juin 2007 incitant le personnel et les visiteurs à respecter le slogan « Pas de fumée à l’intérieur ».