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mardi 15 octobre 2013

Campagne anti-tabac: l’Inpes sensibilise les jeunes à la notion de liberté

l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) lance une nouvelle campagne de sensibilisation afin de faire prendre conscience aux jeunes que, contrairement à ce qu'ils croient généralement, on n’arrête pas la cigarette facilement du jour au lendemain.

L’entrée dans l’adolescence s’accompagne le plus souvent de nouvelles expériences, de prise de risques et d’aspiration à davantage d’indépendance. C’est aussi la période des premières cigarettes. Afin de lutter contre l’installation des jeunes dans un tabagisme régulier, l’Inpes lance le 14 octobre une nouvelle campagne à destination des 14-18 ans, centrée sur la notion de liberté. Sa signature : « Quand on est libre, pourquoi choisir d’être dépendant ? »
Une campagne de sensibilisation également diffusé sur le net pour parler à la jeunesse mondiale.  Au Cameroun,  selon les conclusions de l’enquête globale sur le tabagisme en milieu jeune menée par le Ministère de la Santé Publique et l’Organisation Mondiale de la Santé menée en milieu jeune en 2008 , 15% des moins de 15ans sont fumeurs. 44 % des jeunes scolarisés ont déjà eu leur premier bâton de cigarette et 6,4 % ont reçus des cigarettes gratuites des responsables des compagnies de tabac.
Cette situation incite à agir car la précocité est un facteur de risque important pour l’installation durable des jeunes dans la consommation et la dépendance.

L’attrait du tabac

Les adolescents sont conscients des désagréments de la cigarette : essoufflement, mauvaise haleine, doigts jaunis, etc. Celle-ci reste néanmoins tentante et séduisante, car elle est également porteuse de valeurs positives comme l’indépendance, la liberté, le plaisir ou encore l’intégration. Voir notre rubrique « L’image sociale du tabac ».

Une fausse autonomie

Face à ces représentations, les bénéfices de l’arrêt du tabac ne font pas toujours le poids, d’autant plus que les jeunes sont peu sensibles à l’argument du risque pour la santé. Ils se sentent, pour ainsi dire, "invulnérables", et en aucun cas concernés par le risque de cancer qui peut survenir trente ans plus tard. De plus, forts d’un sentiment d'omnipotence et d’autonomie vis-à-vis du tabac, ils pensent pouvoir abandonner la cigarette du jour au lendemain et ne comprennent pas que fumer va les priver de leur libre-arbitre.

Susciter la réflexion

Autant de postulats qui exigent une stratégie de communication spécifique. Destinée aux jeunes fumeurs et aux non-fumeurs âgés de 14 à 18 ans, et plus particulièrement aux 15-16 ans – son cœur de cible –, la nouvelle campagne de l’Inpes n’a pas pour objectif de les stigmatiser ou de leur faire peur, mais plutôt de les inciter à s’interroger sur le tabagisme, ce qu'il représente pour eux et ce qu’il implique. Loin d’être moralisateur ou dans le jugement, le discours est neutre. Il s’agit simplement de leur donner des pistes pour nourrir leur propre réflexion.

Libre jusqu’où ?


La campagne s’appuie sur les codes publicitaires actuels, comme ceux du secteur de la téléphonie qui recourt souvent à la notion de « non-engagement » des consommateurs. Elle comprend un film de 40 secondes qui illustre l’idée de liberté, à partir de multiples scènes du quotidien auxquelles peuvent s’identifier la plupart des ados : « Quand on est jeunes, ce qui est bien, c'est qu'on est libre… libre d'aimer Émilie, mais de sortir avec Sophie ou Leila ou Clara, libre d'écouter du punk et le lendemain du R'n'B, libre de passer de s'il te plaît papounet à t'es lourd papa »… jusqu’à « libre de commencer à fumer... et de continuer à fumer... et de continuer à fumer ». Le film s’achève sur cette dernière déclinaison et sur la vision répétitive d’une jeune fille allumant une cigarette, avec en conclusion le message : « Quand on est libre, pourquoi choisir d’être dépendant ? »

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