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vendredi 28 février 2014

Des parlementaires de la Cedeao et de l’Uemoa pour une taxation plus forte sur le tabac

A l’issue d’un atelier régional de plaidoyer organisé, le 11 février dernier, à Abidjan, par le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres), la Cedeao et l’Uemoa, des parlementaires ont rédigé une déclaration dans laquelle ils demandent aux Etats membres d’appliquer une taxation plus forte sur le prix du tabac.

Le tabagisme est une menace pour la santé dans le monde. Il constitue un facteur de risque majeur pour les maladies non transmissibles ou à soins coûteux. Au regard des conséquences socio-économiques désastreuses sur le genre humain, particulièrement les jeunes, les femmes et les enfants, des parlementaires de la Cedeao et de l’Uemoa ont déclaré, à Abidjan, qu’une « politique de taxation efficace et conforme aux dispositions de la Convention-cadre de lutte antitabac de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) est le meilleur moyen de lutter contre la consommation du tabac ». Par conséquent, ils plaident pour une taxation plus forte sur le tabac.

Ces parlementaires participaient à un atelier régional de plaidoyer organisé par le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) et les Commissions de la Cedeao et de l’Uemoa. Dans le communiqué qui nous est parvenu, ils exhortent vivement les gouvernements des quinze pays de l’Afrique de l’Ouest à prendre certaines décisions.
Pour eux, il est nécessaire que les réglementations fiscales, régionales et nationales soient en conformité avec les dispositions de la Convention-cadre pour la lutte antitabac qui a été ratifiée par tous les pays de l’Uemoa et de la Cedeao. Ils estiment aussi qu’il est important d’adopter une taxation spécifique en lieu et place du système de taxation pratiqué jusqu’ici. De même, ils militent pour que les taxes appliquées aux produits du tabac soient revues annuellement à la hausse, en fonction du taux d’inflation et de l’augmentation du pouvoir d’achat, afin de rendre les produits du tabac peu accessibles aux couches les plus vulnérables de la population.


Ces parlementaires invitent également les Etats membres à prendre les dispositions fiscales nécessaires, pour que la part des taxes dans le prix du tabac atteigne au moins 70 % dans les cinq prochaines années conformément à la recommandation de l’Oms. « Nous croyons fermement que les décideurs ont le pouvoir et le devoir de prendre les décisions adéquates qui permettront d’améliorer la santé et les conditions de vie des populations ouest-africaines en réformant la réglementation régionale de la fiscalité du tabac », lancent-ils.

Par Elhadji Ibrahima THIAM

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