La cigarette électronique, venue de Chine, se vend par millions. Pourtant, on ignore encore ses éventuels dangers pour la santé. En quelques années, elle a explosé. La cigarette électronique fait désormais fureur chez près de 7,5 millions d’Européens. Les premières études épidémiologiques suggèrent que la plupart des vapoteurs ont été ou sont toujours fumeurs, ce qui sous-entend que cette nouvelle mode contribue au sevrage tabagique. Riche en nicotine, la substance addictive, elle est perçue comme un substitut à la cigarette tabagique, et surtout jugée à priori moins toxique parce que la solution de propylène glycol utilisée ne contient que très peu des 4.000 composés nocifs inhalés lors de la combustion du tabac.
Néanmoins, les scientifiques doivent concéder un manque criant de données objectives pour confirmer ou infirmer le bien-fondé de ces suppositions, partagées par le plus grand nombre. Des travaux ont été effectués çà et là. La plupart suggèrent que l’e-cigarette constitue un substitut nicotinique au moins aussi efficace que le patch pour arrêter de fumer. Mais quid de son innocuité ? Mis à part une enquête du magazine 60 millions de consommateurs qui notait la formation et l’absorption de produits toxiques, aucune n’a vraiment révélé de danger avéré.
Il y a cependant un début à tout. Ou, du moins, le début d’une suspicion. Lors du congrès annuel de l’Association américaine de recherche contre le cancer (San Diego), Avrum Spira, spécialiste du cancer du poumon à l’université de Boston, s’est expliqué sur l’étude qu’il venait de mener avec ses collègues. Ils ont remarqué des ressemblances frappantes sur les changements dans l’expression des gènes des cellules du poumon ayant évolué dans un milieu riche en nicotine, comme dans le cas d’une consommation de cigarette électronique.
L’e-cigarette touche-t-elle les poumons ?
Les scientifiques ont fait pousser des cellules épithéliales de poumon dans des milieux de culture exposés à la vapeur de cigarette électronique ou à la fumée de tabac, à des concentrations basses ou élevées. Or, la nicotine seule, à des niveaux importants, semble générer des transformations génétiques similaires à celles induites par la fumée de tabac.
Avrum Spira, dont les propos ont été retranscrits dans Nature News, explique malgré tout que ces changements ne sont pas identiques. Mais qu’induisent-ils ? Il est encore trop tôt pour répondre et déterminer si les cigarettes électroniques peuvent favoriser un cancer du poumon in vitro sur des cellules épithéliales. Encore moins pour conclure sur les risques in vivo. Cependant, ce travail suggère que des conclusions peut-être un peu trop hâtives ont été avancées.
Car le principal problème avec le tabac, ce n’est pas tant l’addiction en soi, bien qu’elle soit gênante, mais surtout les dangers qu’il représente pour la santé : il constitue la principale cause de mortalité prématurée évitable, responsable de 73.000 décès par an en France et de 90 % des cancers du poumon. En tout, 50 % des fumeurs réguliers décèdent directement de leur consommation. Autant s’assurer que la cigarette électronique diminue vraiment les risques de mortalité.
C'est exactement ce que je cherche .. merci beaucoup pour l'information
RépondreSupprimeravantages de l'utilisation Elektronische zigarette