Le
ministère de la Santé a organisé durant trois jours un atelier de
sensibilisation et de formation en faveur de la lutte contre le tabac à
Andavamamba. À l’issue de cet atelier qui s’est achevé ce jeudi 8 mai 2014, il
a été décidé de la création d’une plateforme de lutte anti-tabac.
La
mission de cette plateforme est de protéger les générations actuelles et
futures contre la propagation du tabac. Le taux de consommation du tabac chez
les jeunes est dans les environs de 20% dans la grande île. La première réunion
pour l’élaboration de cette plateforme se tiendra ce vendredi 89 mai 2014 à
l’Hôtel de Ville d’Analakely. Notons que les organisateurs de l’atelier ont
distribué des certificats de fin de formations à chaque participant.
Interdiction de
fumer dans les lieux publics
Le
ministère de la Santé publique par le biais de l’Office national de lutte
anti-tabac à Madagascar a organisé un atelier sur la formation en leadership
pour la lutte anti-tabac. À côté des ministères de la Santé de l’Éducation
nationale, de la Population, des Finances et du Budget, de nombreuses
associations œuvrant dans ce domaine ont été représentées durant l’atelier.
Plusieurs thèmes basés sur certains articles de la Convention cadre de lutte
anti-tabac (CCLAT) ont été développés par des intervenants dont la plupart
étaient issus d’organisations internationales. L’objectif était de renforcer
les capacités des associations en matière de lutte contre le tabac et de
connaitre les stratégies de lutte comme l’application de certains décrets,
telle l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Parmi les stratégies
évoquées, figure l’incitation des hauts responsables de l’État à se mettre du
côté des sociétés civiles et non du côté des industries du tabac.
Contre la
publicité indirecte
Les
intervenants ont aussi abordé les obstacles rencontrés par des associations ou
ONG dans la mise en œuvre de la CCLAT en particulier. Certains ont parlé des
différentes formes des publicités directes et indirectes par les industries du
tabac malgré l’existence de l’article 11 du CCLAT relatif à l’emballage et
l’étiquetage des produits du tabac et l’article 13 de cette Convention qui
stipule l’interdiction des publicités.
Même si
les industries du tabac ne font pas de publicités directes sur leurs produits,
elles les font par exemple par le biais de création d’alliances et de groupes
façades. À titre d’exemple, elles créent des groupes de défenses des droits des
fumeurs. En outre, elles dissimulent leur caractère nocif en faisant ou en
parrainant des activités sociales, sanitaires, sportives…
Les
participants à l’atelier ont montré leur enthousiasme durant les travaux de
groupes qu’ils ont effectués sur la compréhension de ces dispositions de la
CCLAT, notamment celle relative à la protection des activités de lutte
antitabac contre l’ingérence de l’industrie du tabac. En effet, il a été évoqué
que les cultivateurs et leurs associés, les distributeurs, les importateurs,
les détaillants… sont impliqués dans la pratique de l’ingérence. Des mesures
strictes devraient ainsi être élaborées afin de lutter à fond contre cette
ingérence. Quant au sujet des taxes, les explications de l’intervenant ont
permis au participant de connaître que de nombreuses entités administratives à
savoir les différents ministères ont été infiltrés par l’industrie du tabac. Or
les taxes sur le tabac n’arrivent même pas à satisfaire les besoins d’un pays
pour le soin des maladies liés aux fumées de tabac ou encore à la consommation
directe du tabac.
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