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lundi 12 mai 2014

Madagascar /Lutte anti-tabac : création d’une plateforme de lutte

Le ministère de la Santé a organisé durant trois jours un atelier de sensibilisation et de formation en faveur de la lutte contre le tabac à Andavamamba. À l’issue de cet atelier qui s’est achevé ce jeudi 8 mai 2014, il a été décidé de la création d’une plateforme de lutte anti-tabac.
La mission de cette plateforme est de protéger les générations actuelles et futures contre la propagation du tabac. Le taux de consommation du tabac chez les jeunes est dans les environs de 20% dans la grande île. La première réunion pour l’élaboration de cette plateforme se tiendra ce vendredi 89 mai 2014 à l’Hôtel de Ville d’Analakely. Notons que les organisateurs de l’atelier ont distribué des certificats de fin de formations à chaque participant.


Interdiction de fumer dans les lieux publics
Le ministère de la Santé publique par le biais de l’Office national de lutte anti-tabac à Madagascar a organisé un atelier sur la formation en leadership pour la lutte anti-tabac. À côté des ministères de la Santé de l’Éducation nationale, de la Population, des Finances et du Budget, de nombreuses associations œuvrant dans ce domaine ont été représentées durant l’atelier. Plusieurs thèmes basés sur certains articles de la Convention cadre de lutte anti-tabac (CCLAT) ont été développés par des intervenants dont la plupart étaient issus d’organisations internationales. L’objectif était de renforcer les capacités des associations en matière de lutte contre le tabac et de connaitre les stratégies de lutte comme l’application de certains décrets, telle l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Parmi les stratégies évoquées, figure l’incitation des hauts responsables de l’État à se mettre du côté des sociétés civiles et non du côté des industries du tabac.
Contre la publicité indirecte
Les intervenants ont aussi abordé les obstacles rencontrés par des associations ou ONG dans la mise en œuvre de la CCLAT en particulier. Certains ont parlé des différentes formes des publicités directes et indirectes par les industries du tabac malgré l’existence de l’article 11 du CCLAT relatif à l’emballage et l’étiquetage des produits du tabac et l’article 13 de cette Convention qui stipule l’interdiction des publicités.
Même si les industries du tabac ne font pas de publicités directes sur leurs produits, elles les font par exemple par le biais de création d’alliances et de groupes façades. À titre d’exemple, elles créent des groupes de défenses des droits des fumeurs. En outre, elles dissimulent leur caractère nocif en faisant ou en parrainant des activités sociales, sanitaires, sportives…
Les participants à l’atelier ont montré leur enthousiasme durant les travaux de groupes qu’ils ont effectués sur la compréhension de ces dispositions de la CCLAT, notamment celle relative à la protection des activités de lutte antitabac contre l’ingérence de l’industrie du tabac. En effet, il a été évoqué que les cultivateurs et leurs associés, les distributeurs, les importateurs, les détaillants… sont impliqués dans la pratique de l’ingérence. Des mesures strictes devraient ainsi être élaborées afin de lutter à fond contre cette ingérence. Quant au sujet des taxes, les explications de l’intervenant ont permis au participant de connaître que de nombreuses entités administratives à savoir les différents ministères ont été infiltrés par l’industrie du tabac. Or les taxes sur le tabac n’arrivent même pas à satisfaire les besoins d’un pays pour le soin des maladies liés aux fumées de tabac ou encore à la consommation directe du tabac.

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