Cette hausse qui vise
la réduction de la consommation du tabac chez les fumeurs, permettra également
de booster les recettes fiscales de l’Etat.
Toutes les études menées sur le tabac et ses produits ont
prouvés qu’il est une substance dangereuse pour la vie. Malgré ces résultats,
le tabac fait aujourd’hui l’objet d’une grande consommation. Un état qui le
prédispose naturellement au prélèvement fiscal.
En dépit des pertes
en vies humaines, des études menées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
révèlent que la hausse de la consommation du tabac due à l’accessibilité des
produits de tabac, constitue l’un des
piliers de l’appauvrissement continu des pays à faibles revenus ou à revenus
intermédiaires.
Au Cameroun par
exemple, les dépenses de cigarette représentent en moyenne la moitié des
dépenses alimentaires. Apprend-on de la C3T. De ce fait, « le tabac conduit à
la malnutrition des populations, à la mort prématurée, à la hausse des dépenses
sanitaires, à la déstabilisation des ménages… », déplore Dr Flore Ndembiyembe
qui appelle à l’action : « l’heure est venue pour nous de prendre en main nos
responsabilités, de protéger et de dissuader la nouvelle génération de fumer en
rendant le coût d’achat du tabac élevé ».
En effet, dans les
rangs des acteurs de la lutte contre le tabagisme, l’on est convaincu que
l’augmentation des taxes sur le tabac et les produits de tabac est « le
moyen le plus efficace pour prévenir ou tout au moins réduire le tabagisme chez
les jeunes et les plus démunis. Et par conséquent sauver des vies ».
Pour donner corps a cette vision, la Coalition Camerounaise
Contre le Tabac, avec l’appui du
Framework Convention Alliance (FCA) et
the Norvegian Cancer Society (NCS) à organisé les 05 et 06 septembre 2013,
à Yaoundé, capitale politique du Cameroun, l’Atelier de Formation des parties
prenantes Etatiques et des membres des organisations de la société civile sur
l'article 6 de la Convention Cadre de l’OMS pour la lutte anti tabac portant sur le processus de taxation des produits de
tabac.
Cet atelier a pour objectif de « permettre à ses membres de
maîtriser les mécanismes de la taxation, les principales personnes qui peuvent
intervenir dans l’atteinte de ces résultats pour enfin mettre en place un plan
d’action dans le but d’arriver à une augmentation de cette taxation dans notre
pays », justifie Dr Flore Ndembiyembe.
Il faut dire que selon une étude de l’Oms, lorsqu’on augmente les taxes de 10%,
la consommation est réduite d’au moins 8%, soit 17,9 millions de personnes dans
les pays à faible et à moyen revenu. « Donc c’est vraiment un levier important
qu’il faut actionner dans la lutte contre le tabac », souligne Dr Flore Ndembiyembe.
En attendant lune loi
nationale, l’augmentation du droit d’accise semble etre le meilleur moyen pour
réduire la consommation et les effets du
tabac auprès des populations Camerounaise
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