Retrouvés le souffle et la liberté !
Envolés le plaisir et le geste qui réconfortent ! Quand il n’y a plus d’écran
de fumée entre soi et la réalité, la personnalité se transforme.
Fumeurs : quatre bonnes raisons
d’arrêter de fumer. Géraldine Ondoua, 35 ans ne fume plus depuis un an. « J’ai vraiment
aimé fumer. La cigarette me manque tout le temps. Je m’interdis de replonger,
car arrêter a été vraiment dur. Je pense que la cigarette me manquera toute ma
vie. Je reste une fumeuse qui s’empêche et qui s’empêchera jusqu’à la mort »
Selon les tabacologues, un « gros
fumeur dépendant qui a arrêté reste un fumeur, peut récidiver six mois ou
quinze ans plus tard. La plupart d’entre eux conservent le souvenir du
soulagement que procurait la cigarette, du plaisir. L’ancien fumeur vit le plus
souvent dans la nostalgie du tabac. »
Une guerre, un combat, une lutte sans
merci… Tous les anciens fumeurs le disent : ils ont déployé un énorme effort de
volonté pour arrêter la cigarette. Mais, une fois la victoire acquise, le
sevrage accompli et le corps à nouveau éduqué à vivre sans tabac, la plupart
constatent que leur personnalité s’est aussi réorganisée… autour du manque.
Résister à la tentation
Les ex-fumeurs reconnaissent tous leur
fragilité face au tabac. Nostalgiques de leur ancien plaisir, tous ne
s’imposent pas un arrêt absolu. Certains, pour résister à la tentation,
manifestent une intolérance absolue. Ils dressent un mur entre eux et les
volutes bleues. Après vingt ans passés à fumer deux paquets par jour, Gérard ne
supporte plus la fumée : « Elle m’empêche de respirer, m’étouffe. »
Au Boulot, il a interdit aux fumeurs de se livrer à leur vice à proximité de
lui. Il reconnaît être très dur, « alors qu’autrefois, je fumais partout,
tout le temps et je gênais les autres », sourit-il. C’est sans doute pour
lui la seule attitude possible. « Ceux qui deviennent des ayatollahs de la
vie sans tabac ne rechutent jamais », affirme Gilbert Lagrue. « C’est
un système de protection très efficace. »
Pour d’autres encore, le tabac
est tellement associé aux autres plaisirs que l’arrêt de la cigarette se double
du renoncement à tout ce qui accompagnait cette addiction, de peur que les sensations ne s’appellent
les unes les autres. « En arrêtant de fumer, explique Patricia, j’ai tout
arrêté : l’alcool, les fêtes, et la bouffe, de peur de compenser et de grossir.
En fait, j’ai arrêté de respirer. » Une attitude qui signe un verrouillage
complet, une mise sous contrôle absolu de sa vie. Tout bloquer pour ne pas se
laisser aller. Car, finalement, tous partagent la même hantise : replonger. Et
tous, ou presque, ont vécu l’échec à répétition et la reconnaissance implicite
que le tabac était plus fort qu’eux. Il est en effet rarissime qu’un gros
fumeur abandonne le tabac du premier coup. En général, c’est au bout de trois
ou quatre tentatives avortées qu’il arrache son indépendance.
Apprendre à recomposer son temps
Envie d'arrêter de fumer ? De trouver
des conseils ou de partager votre expérience en la matière ? Venez en discuter
sur notre forum Arrêter de fumer ! Pourquoi est-ce si difficile d’arrêter ?
L’addiction est physiologique, donc notre organisme réclame sa dose. Mais cette
explication ne suffit pas. Les experts sont formels : "Pour certains gros
fumeurs, l’addiction au tabac relève d’une fragilité psychologique, explique
Gilbert Lagrue. On prend sa dose de nicotine comme on a recours à une
automédication, pour aller mieux."
Selon les avis de nombre de
médecins, la cigarette parait comme un « équilibrateur », un calmant. Supprimer le tabac ne revient pas à
supprimer le problème. « Quand on arrête de fumer, on se retrouve souvent
face à un état dépressif que le tabac masquait. » C’est la raison pour laquelle la plupart des consultations
antitabac proposent un soutien psychologique aux candidats au sevrage. Certaines associent la méthode du
patch, par exemple, à la prise d’antidépresseurs. Les premiers mois sont
souvent les plus douloureux. Le vide peut paraître abyssal. Plus d’écran de
fumée entre soi et la réalité. Sans tabac, reste à affronter la vie telle qu’elle
est, avec ses vides et ses pleins, sans plus de ressources que celles que l’on
possède soi-même. La fin du tabac sonne un peu comme la fin des illusions. « J’ai
arrêté parce que j’avais peur de mourir, confie Géraldine. Mais j’ai perdu une
béquille. Je me suis retrouvée confrontée à mes peurs en général. J’avais
l’impression de tout devoir gérer sans aucun secours, de tout prendre de plein
fouet. L’arrêt a précipité mon travail sur moi-même et j’ai entamé une analyse
à ce moment-là. J’avais 30 ans. Pour moi, c’était l’heure du bilan, celle de
m’interroger sur ma place. Arrêter le tabac participait à un processus de
changement général dans ma vie. C’était le moyen le plus symbolique de
signifier une rupture."
Un soutien, une béquille, une
aide… La
cigarette, c’est un geste qui réconforte, une activité ( prendre son paquet, la
sortir, l’allumer ) dans l’activité. La cigarette donne comme un rythme à la
vie. Sans tabac, il faut recomposer son temps. « Aujourd’hui, je rêvasse
moins », insiste Antoine. « Privé des pauses cigarettes (bien connues
de tous les fumeurs), je m’occupe davantage, mon temps est plus linéaire. Et je
fuis un peu la vacuité qui me renvoie à l’envie de fumer. »
« La cigarette m’aidait à
penser, à travailler », continue Antoine… « Sans elle, je suis devenu
plus laborieux . Je travaille plus sérieusement, plus rigoureusement, je
me documente davantage, je creuse… et je n’attends plus l’illumination. »
Découvrir d’autres bouffées de plaisirs
Irène et Gérard ont arrêté ensemble.
Lui fumait deux paquets par jour, elle était une fumeuse tardive, qui grillait
son paquet quotidien. Gérard était saturé de cigarettes, c’est ce qui a forgé
sa détermination. Irène a tenu bon pour que Gérard ne recommence pas. Et puis,
une petite pointe d’orgueil les poussait, chacun de leur côté, à ne pas craquer
devant l’autre. Alors ils ont trouvé des substituts. « Pendant plusieurs
années, nous avons couru, nagé, racontent-ils. On avait besoin de se défouler. »
Gérard, surtout, a remplacé la cigarette par des activités physiques : marche,
jardinage, etc. Irène, elle, a compensé par la nourriture.
Un syndrome
classique : la plupart des anciens fumeurs déclarent manger et boire plus,
comme s’il fallait avoir recours à d’autres formes de plaisir, de douceur, ou simplement trouver d’autres
moyens de se rassurer ou de se calmer. « Avant, quand je sentais que
j’allais sortir de mes gonds, j’allumais une cigarette, confie Géraldine.
Aujourd’hui, quand l’exaspération me gagne, je respire profondément. C’est en
quittant la pièce physiquement, comme quand je partais chercher mon paquet de
cigarettes, que j’arrive à reprendre mes esprits. Je reproduis un mouvement,
mais il est sans but. C’est beaucoup moins efficace. Du coup, j’ai découvert
que j’étais colérique. »
Souvent, les ex-fumeurs constatent
que certains traits de leur caractère se sont modifiés.
« La vie sans
tabac m’a rendue plus sérieuse, moins ludique, moins gaie, affirme Patricia.
J’ai perdu un peu de mon insouciance. Mais j’ai gagné en assurance. Je n’ai
plus besoin d’une cigarette pour aller vers les gens, calmer mes nerfs,
affronter les difficultés. »De son côté, Catherine reconnaît que
l’abstinence l’a menée sur un versant plus affirmé de sa personnalité : « La
cigarette me permettait d’encaisser l’agressivité des autres, les mauvais coups
du sort. Je m’opposais peu tout en me sentant continuellement fébrile.
Aujourd’hui, je me sens bien plus calme, plus détendue, mais aussi plus
déterminée. Pas de faux-fuyants. » Et elle ajoute : « Curieusement,
j’ai découvert que certains plaisirs que je croyais liés à la cigarette, comme
écouter de la musique ou partager un repas entre amis, ne l’étaient pas du
tout. Au contraire. Ma vie sensitive a pris davantage de relief et de saveur,
peut-être parce que je m’y sens plus libre. »
Une certitude, le souvenir du
tabac s’estompe avec le temps. La vie se réorganise et on savoure sa
victoire. Aucun ancien fumeur ne songe délibérément à reprendre la cigarette et
à subir à nouveau cette dépendance. « Arrêter de fumer, m’a rapprochée des
autres, souligne Géraldine. Avant, je m’éloignais tous les quarts d’heure de
mes enfants pour aller fumer ma cigarette. Même chose pour les discussions de
fin de dîner qui se prolongent. Aujourd’hui, je n’ai plus besoin de les
écourter parce que l’envie de tabac me tenaille. » Le tabac sépare les
fumeurs des non-fumeurs. Et ces derniers sont de plus en plus nombreux…
Fumeurs : quatre bonnes raisons d’arrêter de fumer
La vie à pleins
poumons
Tous les anciens fumeurs sont
d’accord : l’arrêt du tabac, c’est dur, mais on y gagne vraiment.
·
Débarrassés
de la cigarette, la plupart sont horrifiés par l’odeur de tabac froid qui se
dégage des fumeurs, de leur haleine, de leurs vêtements, de leurs cendriers…
·
En
revanche, tous s’extasient sur leur goût et leur odorat retrouvés.
·
L’arrêt
du tabac éclaircit le teint et rend les cheveux plus brillants, plus toniques.
·
Oublié
l’essoufflement après avoir monté les escaliers ! Au bout de quelques semaines,
les anciens fumeurs retrouvent un véritable tonus physique. Du coup, ils
reprennent souvent une activité sportive.
Des astuces et exercices anti tabac
Arrêter de fumer s'avère quasiment pour tous les fumeurs
très difficile. Même si la volonté et les rasions sont bien présentes, il n'est
pas toujours facile de s'arrêter. Des astuces et exercices anti peuvent permettre
aux fumeurs de se libérer peu à peu et plus facilement de cette habitude.
S’arrêter de fumer entraine
automatiquement une frustration bien logique, rendant ce passage périlleux.
Pourtant les raisons de s'arrêter ne manquent pas, la santé bien sûr, le cout
du tabac qui augmente sans cesse, l'ambiance irrespirable, les odeurs qui en
découlent autant de désagréments que ne connaissent pas les non-fumeurs.
Des astuces et des exercices anti tabac peuvent contribuer à aider dans cette
démarche. Un fumeur a des habitudes, certaines situations peuvent conditionner
un geste automatique, un besoin, une envie de fumer. Pour sortir de la spirale,
il faut donc éviter ces situations. Pratiquer un sport quotidien est
une aide certaine. Les traitements de substitution, homéopathique ou pharmaceutique
peuvent contribuer à éviter le grignotage.
Les
envies irrésistibles de fumer sont généralement aussi forte que passagères, il
faut résister, c'est difficile mais pas impossible heureusement. Au départ
essayer de diminuer est un pas vers la désintoxication, dès que l'envie se fait sentir
retarder le moment de prendre une cigarette est efficace. Il faut alors se
donner un laps de temps 15 minutes par exemple et s'occuper en attendant. Cet
exercice peut permettre d’oublier son désir de fumer. Après une cigarette,
l'envie est forte d'en reprendre une autre. Il faut donc éviter les facteurs déclencheurs.
Le
sport reste le moyen le plus efficace pour oublier les envies grâce à un
mélange d’hormones qui sont alors secrétées.De plus, l'attention portée à l'activité
physique évite que l'esprit se concentre sur ce besoin. A la maison, il suffit
de courir sur place, de faire des exercices aérobiques, des abdos ou autres.
Un exercice de relaxation peut aussi être efficace pour aider à
lutter contre le stress qui peut entrainer ce besoin. Des techniques existent
comme la respiration profonde, le yoga, les massages ou la relaxation
musculaire. S'entourer de membres de sa famille ou d'amis peut permettre de
parler de ses difficultés et contribuer à rendre ce passage moins douloureux.
Se
changer les idées, aller se promener même un quart d'heure, boire un verre d'eau,
se faire un petit plaisir, ces petits gestes sont des béquilles qui constituent
une aide. Pour certaines personnes, fumer est un geste en relation avec la
petite enfance et le stade oral, il faut alors occuper sa bouche en mâchant un
chewing-gum par exemple ou en suçant un bonbon sans sucre. A chaque fois que
l'on évite une cigarette, c'est un pas vers la libération. Mettre l'argent dépensé auparavant en cigarette de côté peut
permettre d'évaluer ses progrès mais aussi de se faire plaisir, juste
récompense des efforts entrepris.
Un gros effort pour une meilleure
santé
Il ne
faut pas oublier que plus on s'arrête tôt après avoir commencé, plus c'est
facile et plus les poumons retrouvent leur bonne santé. Il ne faut donc pas
attendre. La respiration et l'état des voies respiratoires ne sont pas les
seuls critères, il faut aussi dire que l'odorat et le goût changent beaucoup
après l'arrêt du tabac. Les aliments retrouvent leur goût originel et c'est
aussi un des plaisirs. Le souffle est moins court aussi. Ces astuces et exercices anti tabac sont parfois
suffisants pour apporter un peu d'équilibre durant cette interruption.
Avant – Après : 6 mois d’arrêt
J’ai toujours été fascinée par les
« avant-après ». Quand j’ai décidé d’arrêter de fumer, j’avoue que
l’argument « fumer, c’est mauvais pour la santé » n’a eu aucun impact sur moi.
Non pas que je ne me préoccupe pas de ma santé, mais j’avais la réplique qui
mettait un terme à tout débat éventuel : « mourir de ça ou de d’autre chose… ».
En ce qui me concerne, les raisons qui m’ont fait
arrêter de fumer sont superficielles, parfois idiotes, je l’admets, mais elles
ont été efficaces. Aujourd’hui, j’ai décidé d’observer où j’en suis avec ma vie. 6
mois sans tabac, j’ai bien envie de « jouer à Avant-Après » pour mesurer ce
truc incroyable : en arrêtant de fumer, j’ai bel et bien changé ma vie !
Tout
d’abord, je suis coquette de nature. Une vraie fille, qui aime se mettre des
crèmes, des masques, du maquillage… Et je suis certaine de ne pas être la seule
à avoir remarqué que quand on fume, on ne se maquille pas. Non, on fait de la
peinture. Parce que le tabac rend le teint terne, les lèvres gercées, les yeux
éteints et cernés. Je passe sur les doigts et les dents jaunes, l’haleine
fétide.
Arrêter
de fumer a été pour moi une révélation. Quand on enlève le masque de nicotine,
j’ai retrouvé la vraie fonction du fond de teint. J’ai retrouvé la joie de voir
mon rouge à lèvres tenir plus de 10 minutes.
Les
dents :
Drame ultime de mon sourire, j’ai pété mes deux dents de devant. En riant trop fort. Dans un escalier en marbre. Ou en béton, je sais plus. Bref j’ai glissé, ça arrive…
Drame ultime de mon sourire, j’ai pété mes deux dents de devant. En riant trop fort. Dans un escalier en marbre. Ou en béton, je sais plus. Bref j’ai glissé, ça arrive…
Les
cigarettes roulées ne jaunissant pas que les doigts, j’ai passé 10 ans de ma
vie en empathie totale avec cette horrible pub Denivit : « Vous
n’osez pas sourire ?… ». Oui, exactement ! Celle de la nana qui
dégaine une pochette cartonnée pour cacher ses dents lorsque le beau brun lui
sourit. Il fallait réagir !
La
semaine où j’ai arrêté de fumer, j’ai couru chez le dentiste pour tout lui
raconter, et lui commander le détartrage
du siècle, celui qui tiendra plus de deux semaine, celui qui engage, celui qui
me rend sympa avec la boulangère, le voisin, le buraliste. Non, plus le
buraliste.
Et
voilà sous vos yeux ébahis, un sourire à peine forcé :
On
check le poids : peut-on arrêter de fumer sans grossir ?
Je vous épargne les photos, et pourtant, pas de quoi s’affoler ! J’ai du prendre deux kilos. Pour être honnête, je ne les attribue pas à mon arrêt du tabac mais à ma période de chômage et à mon mode de vie trop sédentaire.
Je vous épargne les photos, et pourtant, pas de quoi s’affoler ! J’ai du prendre deux kilos. Pour être honnête, je ne les attribue pas à mon arrêt du tabac mais à ma période de chômage et à mon mode de vie trop sédentaire.
Donc
rien à signaler dans cette rubrique Avant-Après : la catastrophe
annoncée n’a pas eu lieu ! En plus, je suis sure que si j’avais fait du
sport, j’aurais pu crâner en décrivant la fermeté de mon postérieur. Mai je l’avoue,
ma plastique est plutôt cool.
Mais
il n’y a pas que le physique. Fumer
amène à des attitudes totalement ridicules.
Mais obnubilée par le manque, je ne m’en rendais pas compte.
Sortir
quand il pleut pour m’en griller une, grelottante, ne profitant même pas de la
cigarette car il faisait trop froid. Je l’ai fait. Et au moment de rentrer,
frigorifiée pour me précipiter vers le radiateur le plus proche, je devais
affronter la sempiternelle remarque du collègue/ami/parent/mari non fumeur : «
si t’as froid, t’avais qu’à pas sortir ». A présent, fièrement, je peux me
venger en guettant le fumeur désespéré et lui sortir la même phrase avec le
même regard d’ahuri.
On
continue par la vie perso
Avant : 1 Jules, des amis, des projets, pas de boulot
Avant : 1 Jules, des amis, des projets, pas de boulot
Après :
·
1 Jules : que j’aime encore
plus car il a su me supporter dans ma période de sevrage, (et qu’il vote tous
les jours pour le concours Cosmo),
·
des amis : que j’aime aussi
encore plus parce qu’ils ont tous été délicats avec moi : en ne fumant pas
sous mon nez, et parfois en m’annonçant qu’eux aussi…. Ah les amis, vous m’avez
vraiment aidé à devenir plus combative dans cette période, merci et vive le
blog !
·
des projets : j’ai
longtemps cru que le tabac me stimulait, mais ce n’était qu’une vaste
fumisterie : j’achète toujours des noms de domaine dès le réveil.
·
toujours pas de boulot :
oui sinon ça ne serait pas crédible mon histoire !
Et
puis un détour par l’estime de soi :
La confiance en soi, cela a toujours été mon point faible. Avant, je ne le cache pas : je fumais pour me donner une contenance, pour gérer mon stress, entrer en contact plus facilement avec les autres, ou pour masquer ma timidité et mes incertitudes.
La confiance en soi, cela a toujours été mon point faible. Avant, je ne le cache pas : je fumais pour me donner une contenance, pour gérer mon stress, entrer en contact plus facilement avec les autres, ou pour masquer ma timidité et mes incertitudes.
Aujourd’hui,
je n’ai pas changé du tout au tout, mais je suis
fière de moi. Je considère cet arrêt comme une victoire, et manifestation
tangible de mes capacités à me maîtriser. J’ai toujours prôné des valeurs
d’indépendance et d’autonomie : aujourd’hui je me sens en cohérence.
On
finit par les finances :
Je vous avais parlé du concept de ma boite à gros craquage ? Je continue toujours mon pari. Chaque semaine, je dépose l’argent que je ne dépense plus pour le tabac, en y ajoutant mes fonds de poche (qui valent pour la multitude de briquets que je rachetais à force de me les faire piquer par des amis fumeurs).
Je vous avais parlé du concept de ma boite à gros craquage ? Je continue toujours mon pari. Chaque semaine, je dépose l’argent que je ne dépense plus pour le tabac, en y ajoutant mes fonds de poche (qui valent pour la multitude de briquets que je rachetais à force de me les faire piquer par des amis fumeurs).
La
photo est certes évocatrice, mais les chiffres sont encore plus
édifiants : il y a 589,70
euros dans ce
bocal. Je n’ai pas encore trouvé le nom de ma future folie, mais je caresse
l’espoir d’attendre un an avant de casser le cochon. Pour voir !
Voilà
mon bilan au
bout de 6 mois d’arrêt, aujourd’hui même. Et vous,
qu’auriez-vous à rajouter en avant-après ?
En
conclusion, l’arrêt de la cigarette malgré ces hauts et ces bas, n’a fait
qu’améliorer ma condition physique (motivation pour faire du sport) mon
apparence (ah cette jolie peau et ces cheveux brillants, où étiez vous partis
???) et mon rapport au stress (keep calm and don’t smoke.)
Maintenant
je vous le demande, à qui le tour ? #TeamExFumeurs
Pourquoi j’ai arrêté de fumer ?
Quand
j’ai décidé d’arrêter de fumer, j’avoue que l’argument « fumer, c’est mauvais
pour la santé » n’a eu aucun impact sur moi.Non
pas que je ne me préoccupe pas de ma santé, mais j’avais la réplique qui
mettait un terme à tout débat éventuel : « mourir
de ça ou de d’autre chose… ».
En
ce qui me concerne, les raisons qui m’ont fait arrêter de fumer sont
superficielles, parfois idiotes, je l’admets, mais elles ont été efficaces.
Tout
d’abord, je suis coquette de nature.
Une vraie fille, qui aime se mettre des crèmes, des masques, du maquillage… Et
je suis certaine de ne pas être la seule à avoir remarqué que quand on fume, on
ne se maquille pas. Non, on fait de la peinture. Parce que le tabac rend le
teint terne, les lèvres gercées, les yeux éteints et cernés. Je passe sur les
doigts et les dents jaunes, l’haleine fétide.
Arrêter de fumer a été pour moi une révélation. Quand on enlève le masque de nicotine, j’ai retrouvé la vraie fonction du fond de teint. J’ai retrouvé la joie de voir mon rouge à lèvres tenir plus de 10 minutes.
Arrêter de fumer a été pour moi une révélation. Quand on enlève le masque de nicotine, j’ai retrouvé la vraie fonction du fond de teint. J’ai retrouvé la joie de voir mon rouge à lèvres tenir plus de 10 minutes.
Mais
il n’y a pas que le physique. Fumer
amène à des attitudes totalement ridicules. Mais obnubilée par
le manque, je ne m’en rendais pas compte.
Sortir
quand il pleut pour m’en griller une, grelottante, ne profitant même pas de la
cigarette car il faisait trop froid. Je l’ai fait. Et au moment de rentrer,
frigorifiée pour me précipiter vers le radiateur le plus proche, je devais
affronter la sempiternelle remarque du collègue/ami/parent/mari non fumeur : «
si t’as froid, t’avais qu’à pas sortir ». A présent, fièrement, je peux me
venger en guettant le fumeur désespéré et lui sortir la même phrase avec le
même regard d’ahuri.
Fumer
en voiture, c’est la classe. Tout du moins, je le croyais.
Car
non, ce n’est pas classe du tout. Tout d’abord, allumer une cigarette est
dangereux. Que celle qui n’a jamais quitté la route des yeux pour
chercher son briquet caché au fond du sac ou tenter de récupérer la cigarette
tombée entre les jambes, juste sous l’accélérateur, me jette la première
pierre.
Je recrachais nonchalamment ma fumée sur le pare-brise dégoutant de ma voiture, tout aussi dégoutante avec les paquets vides lancés un peu partout au grès des différents périples et la poussière que j’attribuais à tout, mais pas à la cigarette bien sûr.
Je recrachais nonchalamment ma fumée sur le pare-brise dégoutant de ma voiture, tout aussi dégoutante avec les paquets vides lancés un peu partout au grès des différents périples et la poussière que j’attribuais à tout, mais pas à la cigarette bien sûr.
Je
me souviens d’une situation particulièrement humiliante qu’il m’est arrivée en
voiture. Je suis en ville, au volant, le printemps est beau, je crâne, fière et
forte. Je m’arrête à un feu rouge, tourne la tête et remarque à une terrasse
une table avec des jeunes hommes plutôt mignons. Ils me sourient, je leur
souris, tête haute. Le feu passe au vert, au même moment, une petite voix dans
ma tête me signale que la cigarette est terminée et qu’il serait bien de la
jeter par la fenêtre. Devant cette table de futurs maris potentiels. Mais
j’avais oublié que l’addition vent + vitesse + clope par la fenêtre = retour de
mégot dans la tête. J’ai ravalé ma fierté et fais une croix sur mon futur
mariage, tout en nettoyant la trace de cendre sur mes lunettes.
En
étant fumeuse, j’ai déjà fait tomber ma cendre sur une table, ai tenté de la
ramasser, me suis brûlée les doigts (oui parce que la cendre, c’est
chaud), ne me suis pas rendu compte que mes doigts étaient noirs et me suis
gratté le nez…
J’ai
déjà fait cramer une fringue, ou alors un rideau… En fait, je crois que c’était
les deux.
J’ai
déjà eu, dans des moments importants, la voix qui s’est mise à faire des sons
étranges, à la limite du paranormal, me faisant douter pendant un court instant
de mon genre.
Enfin,
le souvenir de la lèvre brûlée par la cigarette restée trop longtemps dans ma
bouche en attendant de trouver un briquet me rappelle simplement que ces
petites choses, au final, ajoutées à la perspective de préserver ma santé et
mon compte en banque, me rendent vraiment heureuse d’avoir aujourd’hui arrêté
la cigarette.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerMerci pour ce témoignage, qui m'a même fait rire à la fin :)
RépondreSupprimerJe suis en pleine préparation j'ai fais 2 tentatives par an ces 4 dernières années, mais cette fois je ne veux pas d'une autre tentative, je veux me libérer de ce calvaire, je dois être plus forte qu'elle psychologiquement!
J'ai hâte de retrouver mes dents blanches ma belle peau et surtout ma liberté en sortant de cette état léthargique dans lequel m'a mise la clope depuis ces 13 années de gâchis...
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis coach spécialisé dans le sevrage tabagique et j'offre en ce moment une formation GRATUITE pour aider toutes les personnes désirant se libérer de la cigarette.
Venez assister vous inscrire ici pour y assister : https://formation.stoptabac.net/inscription-a-la-formation
Je publie régulièrement sur le blog www.stoptabac.net des astuces et des idées pour arrêter.
Alors je vous dis à bientôt sur le blog et dans la formation vidéo.
Pour moi j'ai stopé la clope grâce au e liquide bordeaux j'ai vraiment adoré le gout tabac qu'il fournissait
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