La Présidente
de la Coalition Camerounaise Contre le Tabagisme (C3T) parle de son combat et de ses motivations
Dr Flore
Ndembiyembe, vous avez très récemment, conduit en partenariat avec l’OMS une
activité visant à sensibiliser l’administration sur la mise en œuvre de la
convention OMS contre le tabac ratifiée par le Cameroun, avez-vous le sentiment
que sur ce sujet vous avancez?
Cette épidémie tue 6 millions de victimes par an dans le monde. Ainsi le tabac tue un de ces consommateurs régulier sur deux. Bien qu’il s’agisse d’une une course de fond, nous pensons que les choses avancent dans la lutte contre le tabagisme. L’administration, en collaboration avec la société civile, a élaboré un plan stratégique de lutte anti tabac ainsi qu’un avant projet de loi anti tabac conforme à la Convention Cadre de l’OMS pour la Lutte Anti-Tabac. D’autre part la société civile est mieux organisée et apporte sa contribution à ce combat. Il apparaît aussi que les camerounais sont de plus en plus sensibilisé au problème du tabagisme. Nous sommes donc optimistes.
Vous avez récemment entrepris une opération de sensibilisation des députés de l’Assemblée Nationale sur la pertinence d’une loi contre le tabagisme. Quels résultats avez-vous obtenus?
Les députés ont évidemment un rôle clé à jouer dans la lutte anti tabac. Ils ont besoin de comprendre pour prendre la bonne décision le moment venu. Il a donc fallu les informer et les sensibiliser sur les conséquences sanitaires, sociales et économiques du tabac et du tabagisme. Il fallait surtout leur démontrer que l’argument selon lequel l’industrie du tabac contribue à l’économie du pays est discutable. Quand on met en balance le coût des soins médicaux des affections dues au tabagisme et le gain économique, on se rend compte que le tabac appauvrit les individus et la nation.
En termes statistiques, comment s’évalue le tabagisme aujourd’hui?
Il faut savoir que près de 6 millions de personnes meurent chaque année des conséquences du tabagisme, dont 80% dans les pays à faibles revenus comme le Cameroun. Dans notre pays 17,5% de la population consomme régulièrement le tabac. 14% des élèves du secondaire ont déjà eu un premier contact avec la cigarette. Depuis que les pays développés ont décidé de protéger leur jeunesse par des lois fortes, l’industrie recrute les femmes et les jeunes des pays pauvres pour remplacer les fumeurs qui meurent.
Cette épidémie tue 6 millions de victimes par an dans le monde. Ainsi le tabac tue un de ces consommateurs régulier sur deux. Bien qu’il s’agisse d’une une course de fond, nous pensons que les choses avancent dans la lutte contre le tabagisme. L’administration, en collaboration avec la société civile, a élaboré un plan stratégique de lutte anti tabac ainsi qu’un avant projet de loi anti tabac conforme à la Convention Cadre de l’OMS pour la Lutte Anti-Tabac. D’autre part la société civile est mieux organisée et apporte sa contribution à ce combat. Il apparaît aussi que les camerounais sont de plus en plus sensibilisé au problème du tabagisme. Nous sommes donc optimistes.
Vous avez récemment entrepris une opération de sensibilisation des députés de l’Assemblée Nationale sur la pertinence d’une loi contre le tabagisme. Quels résultats avez-vous obtenus?
Les députés ont évidemment un rôle clé à jouer dans la lutte anti tabac. Ils ont besoin de comprendre pour prendre la bonne décision le moment venu. Il a donc fallu les informer et les sensibiliser sur les conséquences sanitaires, sociales et économiques du tabac et du tabagisme. Il fallait surtout leur démontrer que l’argument selon lequel l’industrie du tabac contribue à l’économie du pays est discutable. Quand on met en balance le coût des soins médicaux des affections dues au tabagisme et le gain économique, on se rend compte que le tabac appauvrit les individus et la nation.
En termes statistiques, comment s’évalue le tabagisme aujourd’hui?
Il faut savoir que près de 6 millions de personnes meurent chaque année des conséquences du tabagisme, dont 80% dans les pays à faibles revenus comme le Cameroun. Dans notre pays 17,5% de la population consomme régulièrement le tabac. 14% des élèves du secondaire ont déjà eu un premier contact avec la cigarette. Depuis que les pays développés ont décidé de protéger leur jeunesse par des lois fortes, l’industrie recrute les femmes et les jeunes des pays pauvres pour remplacer les fumeurs qui meurent.
Parlons de vous si vous le voulez bien,
qui est Flore Ndembiyembe?
Je suis médecin, immuno-allergologue retraitée de l’administration camerounaise. J’ai longtemps travaillé à l’hôpital central de Yaoundé. J’ai été pendant longtemps, secrétaire permanent du Comité National de Lutte contre la Drogue. C’est à ce poste que j’ai commencé à m’intéresser à la lutte anti-tabac. Le tabac est souvent été la première étape de la prise des drogues illicites. Je suis mariée, mère de quatre enfants. J’ai quatre petits enfants.
Qu’est ce qui nourrit votre engagement dans la lutte anti-tabac ? Une expérience difficile ou la simple envie de voir un monde meilleur pour les autres?
Mon engagement a peut être un lien avec mon métier, celui de sauver des vies. Le tabagisme est responsable de la perte de nombreuses vies humaines. Et c’est la première cause de mort évitable. Il faut donc le faire savoir, principalement aux jeunes, afin qu’ils fassent le bon choix, celui de ne jamais accepter la première cigarette. C’est dans le même sens que j’ai créé l’association Health Promotion Watch qui fait la promotion des comportements sains. Cette association est surtout connue pour avoir appris aux camerounais à bien se laver les mains.
Depuis quand menez-vous la lutte contre le tabagisme et que vous a-t-elle procuré comme joies ou comme peines?
J’ai débuté la lutte anti-tabac en 1998 au Ministère de la Santé Publique et en 2004 dans le cadre d’une organisation de la société civile (Health Promotion Watch), la Coalition Camerounaise Contre le Tabac est née en 2006. La transition s’est faite tout naturellement lorsque j’ai été appelée à faire valoir mes droits à la retraite. Comme pour toute aventure humaine, il y a des difficultés. Mais il faut toujours commencer quelque part et avoir une vision. J’avoue éprouver une satisfaction particulière quand je réussis à convaincre des personnes à s’engager dans ce combat de longue haleine.
La cause semble pertinente et entendue d’un grand nombre, pourquoi selon vous le gouvernement ne dit pas stop à la vente de la cigarette?
A ce jour, le tabac est un produit dont la vente est autorisée bien que réglementée. Il y des accords internationaux que notre pays doit respecter. Il y a le puissant lobby de l’industrie du tabac qui défend ses intérêts avec d’importants moyens financiers. Cependant les lignes bougent et il n’est pas utopique de penser qu’un jour le tabac devienne un produit interdit à la consommation.
Qui sont ceux qui vous accompagnent dans votre objectif?
A ce jour la Coalition anti-tabac comprend une vingtaine d’associations. Elle compte aussi des membres individuels et de jeunes volontaires. Il fallait surtout convaincre les autres associations qui n’œuvrent pas forcément dans le domaine de la santé de s’associer à nous. La C3T compte parmi ses membres des associations de professionnels de la médecine, des organisations de protection de consommateurs, de protection des droits humains et de droits des handicapés, de personnes vivant avec le VIH, une organisation de sécurité routière, etc. Plus que leurs spécificités c’est leur engagement qui compte. J’en profite pour les remercier pour leur engagement.
2013 débute avec son lot de promesses, à votre niveau quels engagements relatives à votre cause avez-vous pris?
L’année qui commence est très importante pour la lutte anti-tabac au Cameroun. Nous espérons avoir le soutien de tous les camerounais pour l’adoption d’une loi nationale anti-tabac qui protège notre jeunesse des conséquences du tabagisme. Nous nous engageons à mieux informer les populations sur les risques sanitaires liés au tabagisme actif mais aussi passif. Le choix des uns de fumer a en effet des conséquences identiques sur les non fumeurs. Le tabac tue les fumeurs mais aussi les non fumeurs. C’est important de le savoir. La lutte anti-tabac doit devenir une affaire de tous.
Je suis médecin, immuno-allergologue retraitée de l’administration camerounaise. J’ai longtemps travaillé à l’hôpital central de Yaoundé. J’ai été pendant longtemps, secrétaire permanent du Comité National de Lutte contre la Drogue. C’est à ce poste que j’ai commencé à m’intéresser à la lutte anti-tabac. Le tabac est souvent été la première étape de la prise des drogues illicites. Je suis mariée, mère de quatre enfants. J’ai quatre petits enfants.
Qu’est ce qui nourrit votre engagement dans la lutte anti-tabac ? Une expérience difficile ou la simple envie de voir un monde meilleur pour les autres?
Mon engagement a peut être un lien avec mon métier, celui de sauver des vies. Le tabagisme est responsable de la perte de nombreuses vies humaines. Et c’est la première cause de mort évitable. Il faut donc le faire savoir, principalement aux jeunes, afin qu’ils fassent le bon choix, celui de ne jamais accepter la première cigarette. C’est dans le même sens que j’ai créé l’association Health Promotion Watch qui fait la promotion des comportements sains. Cette association est surtout connue pour avoir appris aux camerounais à bien se laver les mains.
Depuis quand menez-vous la lutte contre le tabagisme et que vous a-t-elle procuré comme joies ou comme peines?
J’ai débuté la lutte anti-tabac en 1998 au Ministère de la Santé Publique et en 2004 dans le cadre d’une organisation de la société civile (Health Promotion Watch), la Coalition Camerounaise Contre le Tabac est née en 2006. La transition s’est faite tout naturellement lorsque j’ai été appelée à faire valoir mes droits à la retraite. Comme pour toute aventure humaine, il y a des difficultés. Mais il faut toujours commencer quelque part et avoir une vision. J’avoue éprouver une satisfaction particulière quand je réussis à convaincre des personnes à s’engager dans ce combat de longue haleine.
La cause semble pertinente et entendue d’un grand nombre, pourquoi selon vous le gouvernement ne dit pas stop à la vente de la cigarette?
A ce jour, le tabac est un produit dont la vente est autorisée bien que réglementée. Il y des accords internationaux que notre pays doit respecter. Il y a le puissant lobby de l’industrie du tabac qui défend ses intérêts avec d’importants moyens financiers. Cependant les lignes bougent et il n’est pas utopique de penser qu’un jour le tabac devienne un produit interdit à la consommation.
Qui sont ceux qui vous accompagnent dans votre objectif?
A ce jour la Coalition anti-tabac comprend une vingtaine d’associations. Elle compte aussi des membres individuels et de jeunes volontaires. Il fallait surtout convaincre les autres associations qui n’œuvrent pas forcément dans le domaine de la santé de s’associer à nous. La C3T compte parmi ses membres des associations de professionnels de la médecine, des organisations de protection de consommateurs, de protection des droits humains et de droits des handicapés, de personnes vivant avec le VIH, une organisation de sécurité routière, etc. Plus que leurs spécificités c’est leur engagement qui compte. J’en profite pour les remercier pour leur engagement.
2013 débute avec son lot de promesses, à votre niveau quels engagements relatives à votre cause avez-vous pris?
L’année qui commence est très importante pour la lutte anti-tabac au Cameroun. Nous espérons avoir le soutien de tous les camerounais pour l’adoption d’une loi nationale anti-tabac qui protège notre jeunesse des conséquences du tabagisme. Nous nous engageons à mieux informer les populations sur les risques sanitaires liés au tabagisme actif mais aussi passif. Le choix des uns de fumer a en effet des conséquences identiques sur les non fumeurs. Le tabac tue les fumeurs mais aussi les non fumeurs. C’est important de le savoir. La lutte anti-tabac doit devenir une affaire de tous.
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