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mardi 21 octobre 2014

Tabagisme passif : vivre avec un fumeur aussi dangereux que la pollution

Des chercheurs écossais préviennent que vivre en compagnie d'une personne qui fume expose à un taux de particules fines trois fois supérieures à la limite fixée par l’OMS.
Le tabagisme passif est montré du doigt depuis plusieurs années : outre les cancers du poumon, on sait qu’il multiplie par 10 les risques de développer un cancer du sein, il augmente les grossesses à risques, et il complique même les opérations des amygdales. En ces temps de lutte contre la pollution des villes, une nouvelle étude écossaise vient de démontrer qu’une personne qui vit avec un fumeur absorbe autant de particules fines que quelqu’un qui vit dans une ville très polluée comme Londres ou Pékin. Les particules fines sont des microparticules en suspension dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres (PM2.5). 
Les maisons de fumeurs dépassent les normes de l'OMS
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs d’Aberdeen, à l’extrémité est de l’Ecosse, ont analysé les données de quatre études qui portaient en tout sur 110 maisons : 93 dans lesquelles vivaient au moins un fumeur et 17 sans fumeur.
Et les résultats sont impressionnants. La concentration moyenne des PM2.5 dans les maisons avec fumeur était environ dix fois supérieure à celle mesurée dans les maisons sans fumeur. Surtout l'exposition aux PM2.5 des non-fumeurs qui habitaient avec un fumeur était plus de trois fois supérieure au seuil fixé par l'Organisation mondiale de la Santé !
Les chercheurs ont même mesuré dans le quart des maisons avec fumeur des concentrations de PM2.5 plus de 11 fois supérieures à la limite annuelle de l’OMS. Les non-fumeurs, surtout les plus jeunes et les plus vieux, qui habitent avec un fumeur réduiraient de plus de 70 pour cent la quantité de PM2.5 respirée chaque jour s'ils déménageaient dans un environnement sans fumée.

L'auteur principal de l'étude, le docteur Sean Semple de l'Université d'Aberdeen, a prévenu que le tabagisme intérieur engendre des niveaux de particules toxiques nettement supérieurs à ce qu'on retrouve en plein air dans la plupart des villes britanniques.

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