la Coalition camerounaise contre le tabac vous souhaite une bonne année 2014. elle souhaite que 2014 soit pour vous une année de gloire, Santé, prospérité, richesse, bref une année énergique et porteuse d’espoir, qu'ensemble nous
puissions lutter efficacement contre le tabac et faire de l'adoption d'une anti tabac au Cameroun Une réalité.
Une Bonne Année 2014 en musique!mardi 31 décembre 2013
jeudi 26 décembre 2013
Le Cameroun souffre de tabagisme
Yaoundé, dans un Café de la ville le 24 décembre 2013.
Les disciples de Bacchus entre deux gorgées d’hydromel célèbrent la naissance
de Jésus Christ. Ici les voutes de fumées de leur cigarettes aux odeurs peu
délicates enfument le bistrot en
s’élevant allègrement vers une affiche « interdit
de fumer ». Ceci, dans l’indifférence des clients du bar. Seul le
gérant de l’institution et quelques de ses serveuses demandent aux fumeurs de
sortir de salle du Bistrot pour la terrasse. Là-bas, ils peuvent griller une
cigarette sans problème.
Au Cameroun, elles ne sont pas nombreuses les
institutions et personnes qui portent des actions aussi louables en matière de
lutte contre le tabagisme. La plupart des bons élèves se recrutent au sein des
formations sanitaires et des institutions dont les patrons souffrent de problèmes respiratoires.
Une législation
faible
Pour lutter contre le tabac et ses méfaits, le
Cameroun a pris nombre de mesure dont les plus importantes sont sans doute : la ratification de la
Convention Cadre de l’OMS pour la lutte anti Tabac ; la loi N°2006/018 du 29 décembre 2006
régissant la publicité au Cameroun, l’arrêté N°967 MINSANTE/MINCOMMERCE du 25
Juin 2007 portant marquage sanitaire des emballages des produits à base de
tabac. Aujourd’hui, force est de
constater que malgré l’application de ces mesures juridiques, les risques liés
au tabagisme dans notre pays sont de plus en plus grand. Résultat, 17,5 % de la population est fumeur.
37% de la population camerounaise est exposé à la fumée dans les lieux publics
et par conséquent aux même risques
sanitaires que les fumeurs.
Plus de 15, 5%
des jeunes consomme du tabac, sous diverses formes, notamment la chicha et les joints de cannabis. Le
narguilé, depuis longtemps populaire en en Afrique subsaharienne est de plus en plus prisé dans les métropoles
Camerounaise, où ce mode de consommation séduit les jeunes et en particulier
les filles. « C’est un produit associé à la convivialité. Or une chicha,
c’est l’équivalent de 40 cigarettes », explique le professeur Hichem
Aouina, pneumologue, membre de la Commission nationale tunisienne de la lutte
contre le tabagisme.
Autre signe inquiétant l’âge de la première cigarette.
« Avant 7 ans, la prévalence tourne
autour de 5 % »
Publicité
sournoise
Au Cameroun la publicité en faveur du tabac est
interdite. Mais au quotidien, l’on
remarque que cette loi reste l’apanage des médias. Les cigarettiers qui font des efforts dans les
grandes villes profitent de la faiblesse de cette loi et de celle du système pour améliorer leur
stratégie marqueting. En effet Ils
continuent à faire de la publicité mais de façon sournoise. Et s’ils font
quelques efforts dans les villes, rien n’a changé dans les zones rurales.
Si l’OMS et la Coalition Camerounaise contre le Tabac
ont récolté le plus de données possible, il est encore difficile d’évaluer
l’impact des politiques de sensibilisation. « Les choses changent malgré tout
», estime le docteur Flore Ndembiyembé, Présidente du conseil d’administration de l’Alliance pour
le Contrôle du Tabac en Afrique et présidente de la Coalition Camerounaise
Contre le Tabac.
« Les
populations sont de plus en plus informés des dangers liés à cette addiction.
Il faut cependant regretter qu’aucun accompagnement au sevrage ne soit soutenu
par les pouvoirs publics. »
Au Cameroun Comme dans la plupart des pays africains,
les patchs et autres formes de substituts nicotiniques ne sont disponibles que
dans quelques points de vente et, de toute façon, hors de portée de la plupart
des porte-monnaie. Pas étonnant
dans ces conditions que les fumeurs les plus réguliers se trouvent parmi les
populations les plus pauvres.
Au Cameroun, La consommation, sous toutes ses formes,
est aisée même les mineurs s’y lancent sans problème. Ici, À toute heure, dans quasiment tous les
quartiers des grandes villes, mais aussi dans les villages les plus reculés,
on trouve toujours un vendeur de rue ou
une boutique est ouverte. Le paquet de
cigarette le plus couteux est de 1500 et le moins couteux 300 Fcfa, alors que
la boîte de 36 gommes à mâcher à la nicotine coûte 4 000 F CFA. Aucune compagnie d’assurance-maladie ne prend en
charge les frais de sevrage. Une situation qui fait en sorte que le tabac soit
le produit le plus vulgaire du pays.
Plus facile à trouver qu’un comprimé de Nivaquine.
Lueur d’espoir
Le problème est un peu le même partout. Le Cameroun
comme d’autres États africains a adhéré
à la Convention Cadre de l’OMS pour la Lutte Anti Tabac, mais sa mise en œuvre
et son application traînent. En effet,
il n’existe pas de véritable politique nationale anti tabac, les efforts de
lutte conduite par la Société civile sont financés par des bailleurs de fonds.
Toutes fois il convient de dire que de gestes quotidiens
posés par les populations camerounaises montrent que le message de lutte anti tabac passe. Dans
les écoles les enfants reçoivent des enseignements sur les méfaits du Tabac.
Dans les rues et les associations de plus de conversation sont alimentés par le
tabac et ses effets néfastes. Dans certaines résidences, il est interdit de
fumer. Les médias quant à eux, en ont fait un sujet phare.
Au regard de l’état actuel de l »épidémie de
tabagisme au Cameroun, l’adoption d’une loi anti tabac conforme aux
dispositions de la Convention Cadre de l’OMS pour la lutte anti tabac est la
solution idoine pour le lutter contre se mal dans notre pays et protéger la
santé de nos populations et notre environnement des effets dévastateurs du
tabac.
Afrique : Cancers en hausse
« Lorsque j’étais pneumologue à N’Djamena,
j’avais, en 1989, un cas de cancer du poumon tous les deux mois ; en 1999, nous
en étions déjà à quatre à cinq cas par mois », se souvient le docteur
Jean-Pierre Baptiste, aujourd’hui en charge du programme régional de lutte
contre le tabagisme à l’OMS. Même tendance en Tunisie, où, selon Wilded Ben
Ayoub, le cancer du poumon arrive en tête des cancers chez les hommes.
« Et d’ici à 2024, il y en aura quasiment quatre fois plus
qu’aujourd’hui », prévoit cette tabacologue qui tient une consultation
gratuite à l’institut Salah Azaïz de Tunis. De moins bonne qualité, les cigarettes
vendues en Afrique ont souvent une plus forte teneur en nicotine et en goudron.
Elles sont donc plus additives et plus dangereuses, selon l’OMS. Pas de quoi
être optimiste. « Il faut agir maintenant pour ne pas atteindre les
niveaux de consommation des pays du Nord, avertit Jean-Pierre Baptiste.
L’Afrique n’est qu’au début de l’épidémie. »
samedi 21 décembre 2013
Lutte anti tabac : le Complot, un film pour dénoncer les manigances de l’industrie du tabac
En
décidant d’arrêter de fumer, on lance une armée d’espions à vos trousses. C’est
l’idée du dernier film anti-tabac du Comité National Contre le Tabagisme
(CNCT), diffusé depuis ce 19 novembre. Il y dénonce « Le complot » des
cigarettiers qui fait du sevrage une aventure digne d’un thriller.
« Le Complot », ou « quand
un fumeur s'arrête l'industrie du tabac veille »: c'est la nouvelle
campagne choc pour dénoncer la pression des cigarettiers lancée par le Comité
national de lutte contre le tabagisme (CNCT) à la télévision et sur les réseaux
sociaux.
Scénario
« Le complot », c'est l'histoire de Pierre, un fumeur qui
décide de s’arrêter. Il est immédiatement harcelé par des agents de l’industrie
du tabac qui multiplient les manipulations pour l’inciter à reprendre une
cigarette. Ses agents dit « du mal » le poursuivent jusqu'à la
terrasse d'un café, lui soufflent leur fumée dans le nez et vont jusqu'à
infiltrer son entreprise sous les traits d'une jolie collaboratrice, tentatrice
et... fumeuse.
Objectif
Ce film montre la difficulté de se sevrer. Il souligne aussi
les intérêts des cigarettiers à ce que personne n’arrêter de fumer, et les
stratégies mises en place pour s’en assurer. « Au travers de ce métrage il s'agit de
démontrer combien nous sommes loin d'imaginer les pratiques de cette industrie:
l'industrie du tabac vous connaît. Mais vous, la connaissez-vous vraiment ? »,
Explique le CNCT, association loi 1901. Pour l'association, il s'agit d'interpeller
le grand public sur cette manipulation qui se joue chaque jour sur les fumeurs,
anciens fumeurs et non-fumeurs.
Le tabac le seul produits consommé partout dans le monde. Pourtant
60% des fumeurs voudraient arrêter de fumer et ne jamais avoir commencé à
fumer. Mais la part de ceux qui parviennent à arrêter demeure minime car la
dépendance au tabac est l’une des plus puissantes, bien plus importante que
celle de la cocaïne ou de l’alcool selon les études scientifiques. Conséquence
: moins de 5% des fumeurs réussissent à arrêter sans aucune aide extérieure au
bout d’un an.
Comment
expliquer cette situation alors même que les fabricants de tabac et leurs
alliés prônent à l’envie que « fumer est un choix et relève de la liberté
individuelle » ?
L’un des facteurs-clés réside dans les pratiques des
fabricants de tabac qui font tout pour rendre difficile l’arrêt du tabagisme et
maintenir le fait de fumer comme quelque chose de cool. Tout est bon pour y
parvenir : manipulation des ingrédients et introduction d’arômes attractifs
pour accroître la dépendance des produits, permanence d’une promotion
importante au travers de nombreuses stratégies marketing en faveur des produits
du tabac conduisant à sous-estimer leur toxicité, minimisation constante de
l’ampleur des dégâts et des coûts causés pour les fumeurs et pour la société,
etc. A cela s’ajoutent toutes les pratiques de lobbying ou encore de «
blanchiment moral » destinées à contrer les mesures permettant de réduire la
consommation de tabac. L'industrie du tabac ne
ressemble à aucune autre industrie.
« C'est la seule
(industrie) qui fait mourir un consommateur sur deux »
lundi 16 décembre 2013
Tabagisme: Fumer coûte cher
Alors qu’une partie de la population camerounaise est
contrainte de vivre avec 500 FCFA par jour, les fumeurs réguliers dépensent des
sommes considérables en cigarettes. Le tabagisme a un prix,
qui pourrait être utilisé différemment
par un étudiant.
1
cigarette : 25f
Des
confiseries
1 paquet
de cigarettes : 450-500f
Un kg de
riz : 450 Fcfa
Un paquet
de pates, des courses pour la maison,
Le transferts de crédits
1 semaine
de cigarette~ entre 7000f et 14000 f
du shopping, des sorties au restaurant en
boite de nuit
Fournitures
scolaires, écouteurs casques, clé USB
1 mois de
cigarettes : entre28 000 f et 56 000f
1 nouveau
telephone, le loyer, les factures, la pension scolaire
Epidémie de tabac: dans l’étau des mégots
Les
jeunes sont ivres de cigarette. Les chiffres rendus publics par la Coalition
camerounaise contre le tabac sont
inquiétants. 44% d’élèves de moins de 15 ans ont déjà eu un contact avec le
pétun. Une situation critique qui impose d’examiner plusieurs facteurs.
Inconscience. De
nombreux jeunes fument sans la moindre
crainte de ce qu’ils aspirent. Fumeurs actifs ou passifs ignorants, ils le font
sans en mesurer les conséquences sur leur santé. Normal, la plupart sont à
peine adolescents. Pour beaucoup, ce n’est qu’un jeu.
Imitation. Tout
part souvent d’une observation de son entourage ou d’une simple envie de fumer,
parce que les autres le font. Mais très vite, l’imitation se mue en habitude,
avant de devenir une passion et
finalement une addiction. Facile d’imiter quand on voit son enseignant fumer
pendant la pause. La finalité est inéluctablement la détérioration voire la
destruction des poumons.
« Affirmation de soi ». C’est nécessaire chez les jeunes. Ils en ont
envie quand ils sont entre eux. Mais ils sont malheureusement de plus en plus
nombreux à croire que la cigarette fera l’affaire. Erreur.
Banalisation. Avant,
ils fumaient en cachette. Broussailles, vieux bâtiments loin des regards
prohibitifs, etc. L’affaire était taboue. Aujourd’hui, les choses ont changé.
Ils allument leur cigarette en pleine cour de récréation.
Tenez
pour exemple, Lionel AWONO, élève dans un établissement confessionnel. Pour ce
génie d’informatique, féru de football, impossible de jouer un match sans
prendre comme il le dit laconiquement, un « bâton». D’aucuns parleront
d’un acte isolé, mais d’autres vous avoueront que les camarades qui ont suivi
Lionel dans cette balade tabagique se comptent désormais par dizaines. Sophie
M., 16 ans, en classe de 3e s’abstient de le faire à l’école. Mais
elle se rattrape lors des soirées arrosées avec « ses amis à la
mode ». Ils disent le faire pour impressionner quitte à s’empoisonner. Eux
au moins, en ont conscience.
Pourtant,
ils sont sensibilisés. En fait, à bien voir, on se rend compte que ce mal a des
sources parentales, amicales bref
environnementales. Ils ne sont pas les seuls fautifs.
Les
conséquences néfastes et funestes, cependant, ce sont les jeunes fumeurs
(d’abord) qui les subissent. Elles
s’imposent ensuite à leurs proches.
Depuis
cinq ans, Lionel cherche désespérément à obtenir son probatoire C, après avoir
raté trois fois son B.E.P.C. Sophie, elle, vient de subir les épreuves écrites du
B.E.P.C., elle attend les résultats. Mais jusqu’où ira-t-elle avec la
cigarette ? Saura-t-elle s’arrêter avant le cancer des poumons ? Il
est peut être déjà trop tard. Sophie fume depuis qu’elle a dix ans.
Incursion
au cœur d’un fléau qui tue à petit feu. Le
vécu quotidien d’une jeunesse enfumée qui voit ses rêves voler en fumée.
Gaël de SOUZA
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