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mercredi 30 avril 2014

E-cigarette : les restrictions progressent à l'international

Les villes de New York et Chicago ont interdit mardi la cigarette électronique dans les lieux publics, emboîtant le pas à plusieurs pays ayant pris des restrictions diverses.

• Des degrés de restrictions variables
Après Los Angeles début mars, New York et Chicago ont interdit mardi la cigarette électronique dans les lieux publics, restaurants, bars, parcs et plages. Le 18 mai prochain, l'âge légal pour acheter du tabac, des cigarettes et des cigarettes électroniques sera par ailleurs relevé à 21 ans.
La semaine dernière, c'est la FDA - agence fédérale américaine qui régule le tabac - qui annonçait envisager d'interdire la vente de cigarette électronique aux moins de 18 ans au niveau national. Une mesure stricte pour les Etats-Unis, où la législation varie d'un Etat à l'autre et même d'une ville à l'autre.

mardi 29 avril 2014

LA SOCIETE CIVILE CAMEROUNAISE S'IMPLIQUE DANS LA LUTTE ANTI TABAC



Le vaporisateur à tabac, "un nouveau produit pour rendre les gens addicts"?

Japan Tobacco International lance en France Ploom présenté comme une nouvelle façon de consommer du tabac. Produit moins dangereux pour la santé que les cigarettes classiques ou simple stratégie commerciale de l'industrie du tabac? 

Un intermédiaire entre cigarettes classiques et électroniques? Nouveau venu sur le marché du tabac, Ploom, lancé mardi ressemble à une vapoteuse. Mais à l'intérieur pas de liquide à base ou non de nicotine, c'est du vrai tabac qui est vaporisé. Ploom utilise des capsules de tabac à usage unique à la manière des dosettes à café Nespresso. Le cigarettier Japan Tobacco International (Camel, Winston) est le premier en France à vendre ce nouveau type de produit, déjà commercialisé en Autriche et aux Etats-Unis par exemple. Il assure que la méthode est à "risque réduit". Info ou intox? Bertrand Dautzenberg* professeur de pneumologie et président de l'Office français contre le tabagisme dénonce une démarche purement commerciale correspondant à une offensive de l'industrie du tabac. Interview avec celui qui a coordonné le rapport d'experts sur la cigarette électronique. 

lundi 28 avril 2014

France: l'e-cigarette pourrait bientôt être interdite dans des lieux publics


Marisol Touraine s'était prononcée dès mai dernier en faveur de l'interdiction de la cigarette électronique dans certains lieux publics. Près d'un an plus tard, la ministre de la Santé a répété mercredi son soutien à cette mesure, qui devrait faire l'objet de dispositions spécifiques dans la prochaine loi de santé publique.
«Je suis favorable à ce qu'il y ait interdiction dans un certain nombre de lieux publics, là où il y a beaucoup de monde, là où il y a des enfants, là où il y a des jeunes», a déclaré la ministre sur BFM TV/RMC. «Je vais présenter une loi de santé publique autour de l'été et nous allons, avec les parlementaires, déterminer les lieux» concernés, a ajouté Marisol Touraine.

vendredi 25 avril 2014

Combien coûtent les cigarettes en Europe?

Une sélection de prix de cigarettes en Europe. En Allemagne, 5 Euros soit 3.279 CFA, en France 6 Euros, soit 3.935 CFA, en Angleterre 8 Euros (5.247CFA). Le plus bas prix semble être en Andorre à 2,5 Euros soit environ 1.637 CFA. Bien entendu les paquets ont tous des avertissements sanitaires illustrés (ci-contre).

lundi 21 avril 2014

Tabagisme : la C3T sensibilise les enfants de la rue

Dans le cadre de ses activités de sensibilisations et de prévention du tabagisme, la Coalition Camerounaise contre le tabac,  est allée à la rencontre des jeunes défavorisés de la ville de Yaoundé. 
Ainsi, le 16 avril 2014, l’association qui œuvre pour la construction d’un Cameroun sans maladies et sans décès liées au tabac, a tenue une causerie éducative avec les enfants de la rue au Centre  social d’écoute Edimar à Yaoundé.
Menée par la jeune et dynamique équipe de pairs éducateurs de C3T, les échanges de prévention et de sensibilisation contre  le tabac avec les gars du "Mboko" (terme utilisé pour désigner les enfants de la rue au Cameroun),  se sont articulées autour des  thèmes suivants : le tabac et ses composants, sa fabrication, le tabac et la santé, le tabac et les copains, comment arrêter de fumer, et le droit de refuser. L'intervention s'est terminée par  une phase interactive durant laquelle, les enfants de par leurs questions ont montrées leur intérêt au message anti tabac.

Danger ploom: le e-tabac est-il nocif pour la santé ?

La cigarette électronique a tenté beaucoup de fumeurs, et leur a permis d’arrêter de fumer. Depuis la semaine derniere il existe une nouvelle alternative à la cigarette, la Ploom. Produit né du cigarettier JTI, industriel du tabac Japonais, il consiste à vaporiser de la vapeur de vrai tabac.

Inspiré du principe de Nespresso, la Ploom fonctionne avec une batterie (comme celle des cigarettes électroniques) et une capsule de tabac. Lorsqu’une personne veut vapoter du tabac, il insère alors cette capsule qui se consume en 10min, temps pendant lequel il est possible d’aspirer sur la Ploom. La batterie chauffe le tabac à une température d’environ 200°  (contre 900° pour une cigarette traditionnelle et 80° pour une cigarette électronique) cela permet de le vaporiser sans combustion.
Combien ca coute ?
Le produit est vendu 34€ dans les bureaux de tabac et les recharges coutent 6€ les 12. Selon JTI chaque recharge équivaut à 2 cigarettes classiques.
Les avis divergent
C’est un produit tout nouveau en France mais qui est sortis au préalable en Italie, en Autriche, aux USA et au Canada. Nous disposons que trop peu de recul sur ce marché, mais les avis sur la Ploom sont globalement négatifs. Ce produit n’a pas su satisfaire les fumeurs, ni même les vapoteurs dans les pays dans lesquels il est disponible.
Les avis sur internet montrent généralement que la Ploom ne produit pas suffisamment de fumée et que celles ci est de mauvais gout.
La Ploom est-elle dangereuse ?
Il n’y a pas de combustion, donc ce produit est moins dangereux qu’une cigarette traditionnelle. Cependant le porte parole de JTI en France a préféré éviter « le volet santé » lorsqu’il a été interrogé sur le sujet.
Ce dispositif est depuis longtemps utilisé par les fumeurs de marijuana afin de vaporiser leur drogue plutôt que de la fumer, c’est même une méthode d’inhalation conseillé dans certains pays qui prescrivent cette drogue à certaine personnes atteintes de maladies graves. Des etudes ont donc été réalisé sur ce type de vaporisateur (semblable au dispositif Ploom), celles-ci ont montré une réduction des dangers de l’ordre de 30%.
En allant plus dans le détail, sans combustion il y a beaucoup de produits toxiques qui sont présent dans la cigarette traditionnelle qui ne seront pas inhalés avec la Ploom, cependant on sait d’ores et déjà que la Ploom reste un produit du tabac qui doit suivre les mêmes règles de précautions car sa toxicité est avéré (contrairement à la cigarette électronique).
Les produits du e-tabac devront appliqués les mêmes règles que les cigarettes classiques concernant l’affichage de messages tel que « fumer tue » sur le packaging selon le docteur Dauntzenberg.
Danger du e-tabac
-Santé: la Ploom reste un produit du tabac très dangereux comme la  cigarette électronique et la cigarette elle même.
-Economique: La Ploom est à la fois plus cher que la cigarette traditionnelle et la cigarette électronique.
-Environnement: Chaque utilisation entraîne la consommation d’une petite capsule en aluminium (qui risque ne pas être jeté dans une poubelle) contrairement à la e-cigarette qui utilise une fiole pour l’équivalent de 7 paquets de cigarettes
Pour conclure, les industriels ont montré qu’ils étaient capables d’innover afin de maintenir leurs parts de marché. Cependant une fois de plus l’alternative qu’ils ont choisis ne permet pas au consommateur d’opter pour un produit sans danger, ce qui est triste lorsqu’on voit que le tabac tue plus plus de 6 000 0000 de personnes dans le monde chaque année. On peut aussi penser que ce genre de produit est une porte d’entrée à la dépendance nicotinique pour les jeunes (critique qui a été faite à la e-cigarette également), c’est donc un produit dangereux !

mercredi 16 avril 2014

Obésité: Le tabagisme ne coupe pas l'appétit!

Loin d’être une coupe faim comme le prétend la légende, le tabagisme favorise plutot la consommation d’aliments gras ou sucrés.

Selon une étude menée auprès des femmes de fortes corpulences par l’Université de Washington, le tabagisme interfère chez les femmes obèses avec leur capacité de percevoir le goût des graisses et des « sucreries », les entraînant à en consommer encore plus. En effet, selon les chercheurs, le tabagisme semble favoriser la consommation d’aliments gras ou sucrés.  Pour parvenir a cette conclusion, le Dr Yanina Pepino, professeur adjoint de médecine à la Faculté de médecine de l'Université de Washington et le Pr Julie Mennella, biopsychologue au Centre Monell de Philadelphie ont suivi 4 groupes de femmes âgées de 21 à 41 ans :
• 14 femmes fumeuses et obèses
• 11 femmes obèses non fumeuses
• 10 femmes fumeuses de poids normal
• 12 femmes non fumeuses de poids normal.
Les femmes ont dû goûter plusieurs puddings à la vanille contenant des quantités variables de matières grasses et devaient en apprécier la douceur et l'onctuosité, des qualités liées à la teneur en sucre et en matières grasses.
En comparaison avec les 3 autres groupes, les femmes fumeuses obèses perçoivent significativement moins bien ces goûts de sucre ou de graisse et expriment moins de plaisir lors de la dégustation de ces desserts. Si l’étude n’explique pas pourquoi ces perceptions sont diminuées chez les femmes fumeuses et obèses, elle contribue à expliquer pourquoi ces femmes ont tendance à consommer plus de calories : « Nos résultats suggèrent que d'avoir ce désir intense mais de ne pas percevoir cette douceur et cette onctuosité peut conduire ces femmes à consommer plus ».
Le tabagisme pourrait ainsi renforcer encore plus l’obésité. D’ailleurs, ajoutent les chercheurs, il n'existe aucune preuve démontrant que le tabagisme contribue à maintenir un poids santé à long terme. Dans le cas des femmes, le tabagisme peut rendre les  choses encore pires qu'on ne le pensait.
L’étude rendue publique dans la revue Obesity, apporte un argument supplémentaire à l’arrêt du tabac, cette fois en faveur d’un meilleur contrôle du poids.

mardi 15 avril 2014

Tabagisme : la cigarette électronique favorise les tumeurs du poumon

De nombreuses voix s’élèvent pour défendre les vertus de la cigarette électronique, supposée moins dangereuse que la cigarette à base de tabac. Néanmoins, une recherche préliminaire remarque des ressemblances frappantes entre les situations sur la génétique des cellules pulmonaires. Qu’en conclure ? Au moins que l’e-cigarette n’est peut-être pas aussi inoffensive que prévu.
La cigarette électronique, venue de Chine, se vend par millions. Pourtant, on ignore encore ses éventuels dangers pour la santé. En quelques années, elle a explosé. La cigarette électronique fait désormais fureur chez près de 7,5 millions d’Européens. Les premières études épidémiologiques suggèrent que la plupart des vapoteurs ont été ou sont toujours fumeurs, ce qui sous-entend que cette nouvelle mode contribue au sevrage tabagique. Riche en nicotine, la substance addictive, elle est perçue comme un substitut à la cigarette tabagique, et surtout jugée à priori moins toxique parce que la solution de propylène glycol utilisée ne contient que très peu des 4.000 composés nocifs inhalés lors de la combustion du tabac.
Néanmoins, les scientifiques doivent concéder un manque criant de données objectives pour confirmer ou infirmer le bien-fondé de ces suppositions, partagées par le plus grand nombre. Des travaux ont été effectués çà et là. La plupart suggèrent que l’e-cigarette constitue un substitut nicotinique au moins aussi efficace que le patch pour arrêter de fumer. Mais quid de son innocuité ? Mis à part une enquête du magazine 60 millions de consommateurs qui notait la formation et l’absorption de produits toxiques, aucune n’a vraiment révélé de danger avéré.
Il y a cependant un début à tout. Ou, du moins, le début d’une suspicion. Lors du congrès annuel de l’Association américaine de recherche contre le cancer (San Diego), Avrum Spira, spécialiste du cancer du poumon à l’université de Boston, s’est expliqué sur l’étude qu’il venait de mener avec ses collègues. Ils ont remarqué des ressemblances frappantes sur les changements dans l’expression des gènes des cellules du poumon ayant évolué dans un milieu riche en nicotine, comme dans le cas d’une consommation de cigarette électronique.
L’e-cigarette touche-t-elle les poumons ?
Les scientifiques ont fait pousser des cellules épithéliales de poumon dans des milieux de culture exposés à la vapeur de cigarette électronique ou à la fumée de tabac, à des concentrations basses ou élevées. Or, la nicotine seule, à des niveaux importants, semble générer des transformations génétiques similaires à celles induites par la fumée de tabac.
Avrum Spira, dont les propos ont été retranscrits dans Nature News, explique malgré tout que ces changements ne sont pas identiques. Mais qu’induisent-ils ? Il est encore trop tôt pour répondre et déterminer si les cigarettes électroniques peuvent favoriser un cancer du poumon in vitro sur des cellules épithéliales. Encore moins pour conclure sur les risques in vivo. Cependant, ce travail suggère que des conclusions peut-être un peu trop hâtives ont été avancées.
Car le principal problème avec le tabac, ce n’est pas tant l’addiction en soi, bien qu’elle soit gênante, mais surtout les dangers qu’il représente pour la santé : il constitue la principale cause de mortalité prématurée évitable, responsable de 73.000 décès par an en France et de 90 % des cancers du poumon. En tout, 50 % des fumeurs réguliers décèdent directement de leur consommation. Autant s’assurer que la cigarette électronique diminue vraiment les risques de mortalité.

lundi 14 avril 2014

Tabac: Seita va fermer son usine à Nantes

Le fabricant de cigarettes Seita, filiale du britannique Imperial Tobacco, devrait annoncer mardi son projet de fermer l’usine de Nantes, ainsi que son centre de recherche de Bergerac, dans le cadre d’un plan de restructuration, selon le Figaro lundi.

«La Seita a convoqué mardi un comité central d’entreprise extraordinaire», annonce le quotidien. «L’information ne sera confirmée que demain (mardi), nous avons un CCE au siège social à Paris à 11H00, nous n’avons pas eu d’éléments nouveaux depuis le 24 mars», a confirmé à l’AFP Michel Laboureur, secrétaire CGT du CCE, salarié de l’usine de Nantes.
Le 24 mars, dans un communiqué de la fédération CGT des tabacs révélé par l’AFP, les représentants syndicaux avaient annoncé avoir eu vent d'«un projet de restructuration qui impacterait un tiers des 1.180 salariés de la Seita en France». Ils avaient alors déjà indiqué que ce projet risquait d’aboutir à la fermeture de l’usine de Nantes, ainsi que du centre de recherche de Bergerac (Dordogne).
Selon le Figaro, la Seita devrait donc bien «annoncer son projet de fermer la plus importante des deux dernières usines de cigarettes en France. Située à Carquefou, dans la banlieue de Nantes, elle emploie 327 salariés et a produit l’an passé 12,2 milliards de cigarettes blondes: principalement des Gauloises et des Gitanes.»
Propriétaire de la Seita, le groupe anglais Imperial Tobacco a lancé un plan d’économie de 385 millions d’euros d’ici à 2018, dont 72 millions cette année, explique le journal.
La restructuration annoncée mardi devrait comprendre également la cession du centre de R&D de Bergerac (30 salariés) et une réorganisation de la force de vente, +sans impact sur l’emploi+, selon un représentant du personnel, écrit le quotidien.
Le centre de battage de tabac du Havre (100 salariés) et l’usine de Riom (200 salariés, 9 milliards de cigarettes) devraient être préservés, toujours de même source.
La hausse de 20 centimes du paquet de cigarettes intervenue début janvier se fait fortement sentir. Sur les trois premiers mois de l’année, les ventes chez les buralistes ont dégringolé de 8,9 %en volume et de 2,2% en valeur, indique Le Figaro.
Mais «quand on voit les chiffres de l’OMS (bien : OMS), la consommation de tabac augmente dans le monde, en France elle descend, mais nous on fabrique à plus de 60% à l’export, on n’a aucune raison de fermer: on est rentable, on produit bien, on produit de bonne qualité...», s’est insurgé lundi M. Laboureur.
La Seita, dont le siège est à Paris, emploie environ 1.150 salariés sur cinq sites en province: deux usines de production de cigarettes, à Nantes et Riom (Puy-de-Dôme), une usine de traitement du tabac au Havre (Seine-Maritime), deux centres de recherche à Bergerac (Dordogne) et Fleury-les-Aubrais (Loiret), selon les données communiquées par l’entreprise.
Rebaptisée Altadis entre 1999 et 2008, après la fusion avec son homologue espagnole la Tabacalera, l’ex-régie publique française des tabacs fabrique les marques Gauloises, News et Gitanes.
Elle a été reprise en 2008 par Imperial Tobacco, qui avait alors supprimé un millier d’emplois, la moitié des effectifs.
«Ils ont pillé tout ce que possédait la Seita, tout vendu l’immobilier, pour rentrer un maximum de cash, ils continuent...», a déploré M. Laboureur.
Les salariés de la Seita à Nantes sont convoqués à une assemblée générale devant leur usine mardi à midi, pour être informés par les syndicats du résultat du CCE.

AFP 

vendredi 11 avril 2014

Philip Morris ferme sa plus grande usine

Avec la crise et la multiplication des mesures anti-tabac, les leaders mondiaux de la production de cigarettes enchaînent les plans de restructuration.
Philip Morris, premier producteur de tabac au monde, vient d'annoncer sa volonté de fermer son usine de Bergen-op-Zoom, auxPays-Bas. Ce site de production, situé à une soixantaine de kilomètres de Rotterdam, est le plus important de l'entreprise américaine : 74 milliards de cigarettes y sont produites chaque année, soit 8,5 % de la production de Philip Morris. La fermeture de cette usine engendrerait la suppression de 1 230 emplois. Fin mars déjà, Philip Morris avait annoncé la fermeture de son usine australienne de Moorabbin (180 emplois). Le leader du marché n'est pas le seul à fermer des sites de production : Imperial Tobacco, un concurrent britannique qui possède trois usines en France, serait sur le point de réduire ses effectifs de 30 % - soit 350 postes - dans l'Hexagone. Selon la CGT, ce plan social pourrait conduire à la fermeture de l'usine de Nantes et du centre de recherche de Bergerac.
Recul des ventes
Dans son dernier communiqué, Philip Morris justifie sa décision en dévoilant un recul de 20 % des ventes en quatre ans. Rien qu'en France, elles ont diminué de 7,5 % en 2013 par rapport à l'année précédente. L'affaiblissement du marché est évidemment dû à la crise économique mais aussi à "l'impact négatif des politiques fiscales et de régulation excessives", estime Drago Azinovic, président de Philip Morris pour l'Europe. La multiplication des campagnes de prévention anti-tabac et surtout l'explosion de la cigarette électronique influent également sur la dégradation du marché. Enfin, Drago Azinovic pointe le problème de la contrebande, qu'il impute aux réglementations prohibitives des gouvernements. La vente illégale de cigarettes, à la sauvette ou sur Internet, est tout de même passée de 3 % en 2003 à près de 25 % aujourd'hui, en corrélation avec une hausse des prix du paquet dans de nombreux pays. Plus spécifiquement, pour la fermeture de Bergen-op-Zoom, Philip Morris parle d'un déclin de la consommation locale et d'une diminution des exportations.
La société américaine a toutefois dégagé un bénéfice net de 145 millions d'euros en 2012. Philip Morris possède 53 usines dans le monde et 16 % des parts de marché du tabac, grâce aux 7 marques qu'il produit parmi les 15 plus fumées au monde. L'entreprise s'est également diversifiée en lançant sa propre cigarette électronique et en développant la technique du tabac chauffé - "stylos", permettant de fumer du tabac chauffé donc non grillé - pour laquelle elle a investi 500 millions d'euros pour une usine en Italie.
Les médias néerlandais estiment que Philipp Morris pourrait délocaliser l'usine de Bergen-op-Zoom vers l'Asie, mais rien n'a été confirmé. Il faut dire que l'annonce de la fermeture semble avoir été faite dans la plus grande précipitation. Le jour de la publication du communiqué, le site internet européen de Philip Morris proposait encore des offres d'emploi pour Bergen-op-Zoom. La décision de la fermeture de la direction doit désormais être approuvée par les syndicats et le conseil de surveillance.
Le Point.fr 

jeudi 10 avril 2014

Cameroun: la loi anti tabac toujours en souffrance

Le tabac fait des ravages et gagne de plus en plus les adolescents, y compris les jeunes filles, les autorités camerounaises, elles, traînent toujours dans l'établissement d'un cadre réglementaire devant régir la lutte contre ce fléau. Pour preuve, l’avant projet de loi antitabac n'est toujours pas adopté. L'autre revers de la médaille, c'est que la cigarette participe activement à la propagation du cancer et des autres maladies non transmissible dans ce pays.

Comme un Bâtonnet qu’on n’aurait pas allumé, la loi anti tabac au Cameroun ne s’est pas encore embrasée, car, elle est reléguée au second plan par les autorités en place. Pourtant, le pays a ratifié la convention-cadre de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la lutte anti tabac (CCLAT) en 2006 et les textes de lois préparés en 2010 suite à cette ratification ne sont toujours pas présentés  au Parlement. Et pendant ce temps, le tabagisme continue de faire des ravages dans notre pays en prenant des proportions de plus en plus inquiétantes.
Pour les cancérologues camerounais, il ne fait aucun doute. Le tabac est « le principal facteur de risque du cancer ». En effet, selon l’Oms, la cigarette est citée dans presque 20 à 30 % des cancers, des maladies cardio-vasculaires et des maladies respiratoires. « C'est quelque chose qu'il faut combattre à tous les niveaux, surtout le cancer du poumon où les preuves ont été apportées que le tabac est la principale cause » apprend-on du Comité national de lutte contre le cancer.  A cette liste l’association Sochimio (Solidarité chimiothérapie) y greffe tous les cancers au niveau de la cavité buccale, de la gorge, de l'œsophage, mais également d'autres qui semblent éloignés du contact direct avec la fumée de cigarette comme le cancer du sein, celui du col de l'utérus où ce facteur de risque est également retrouvé. « Il y a des estimations qui fixent à 15% le nombre de malades du cancer dû au tabac et montrent que la prévalence est très élevée chez les jeunes et les femmes ».
Tabac et scolarisation 
Dans les établissements scolaires, le tabac semble avoir trouvé écho favorable auprès des élèves.  En effet, 44% des élèves camerounais ont déjà eu un contact avec la cigarette, dont 5 % avant l’âge de 7 ans. On se souvient encore que près de 37 élèves avaient été renvoyés des établissements scolaires pour consommation de drogue et tabac.
Suite des institutions confessionnelles comme le collège la Retraite on fait des causeries éducatives avec les élèves sur la question du tabac.  Au sortir de cet entretien, les élèves ont montré leur inquiétude face à cette épidémie. « Dans les bâtiments qui accueillent les élèves du premier cycle, il nous arrive parfois de surprendre des élèves en train de fumer dans les classes, même s'ils savent les risques encourus». confie Roger Onana, étudiant en Seconde C. A sa suite Martine Essama élève au Lycée de Ngoa-Ekelle ne cache pas son inquiétude face à ce qu'elle qualifie de « montée en puissance de la cigarette » dans son école.
L’élève de terminale littéraire  confie que « Les élèves ne fument pas dans l'enceinte de l'école mais aux alentours, notamment dans le jardin public qui jouxte l’établissement. Ceci d’autant plus que l’école n’est totalement dans un enclot ». Avant de continuer d’un air pensif : « J'ai une copine âgée de 18 ans qui fume depuis quatre ans ». A l'en croire, « cette fille est entrée dans la cigarette par la faute de son père qui, à chaque fois qu'il terminait de fumer, lui remettait le reste du tabac pour qu'elle le jette à la poubelle. Une occasion qu'elle saisissait pour assouvir sa curiosité jusqu'à devenir prisonnière de la cigarette ».
Le refrain est le même chez quelques élèves du Lycée Bilingue d’Essos.  Un groupe de jeune garçon du dit établissement rencontré à l’arrêt taxi confirme la présence de la cigarette dans la frange jeune. Une situation qu'ils expliquent par un effet de mode, la curiosité, l'influence des amis et l’augmentation des restaurants qui offrent en apéritif de la Chicha.
Cependant les garçons ne manquent de jeter un regard accusateur sur les encadreurs qui, à leur avis, doivent être plus regardant envers les adolescents.
Payer moins et fumer plus
Au Cameroun, le commerce de la cigarette se fait sans aucun contrôle. La cigarette est vendue dans toutes les boutiques de quartiers, les étals des vendeurs de fruits, dans les call-box, dans les bars... Même un enfant qui se présente avec sa pièce de monnaie devant un vendeur de cigarette peut en disposer sans contrainte. A cela, il faut ajouter le fait que les prix du tabac au Cameroun défient toute concurrence, 15 Fcfa le bâton.  Ce qui fait que certains dans une situation que d’aucun qualifie de « payer moins pour plus de plaisir et un maximum de destruction ».
Une loi pour arrêter l’hécatombe
Au Cameroun, l'industrie du tabac semble être redoutée par le gouvernement. Ceci malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation et de plaidoyer fait auprès des autorités camerounaises la législation anti tabac semble avoir été relayé au second plan et l’Etat continue de soutenir la culture du tabac.
Malgré cet environnement très complexe, les acteurs ne baissent pas les bras. C’est le cas de la Coalition Camerounaise Contre le Tabac (C3T) du Dr Flore Ndembiyembé, une icône de la lutte anti tabac au Cameroun. Pour elle, il est important d’un coté d’informer les populations sur les méfaits du tabac et d’autre par des les protéger en adoptant une loi anti tabac forte. D'où le programme de la C3T qui ne vise qu'à l’adoption de cette loi qui contient tout ce qu'il faut faire pour lutter contre la cigarette»
Lenteurs administratives un frein 
« Les acteurs de la lutte contre le tabac font de l'activisme parce qu'ils savent très bien que l’avant projet de loi est à la Présidence ». C'est l'avis du ministère de la Santé publique. Des actions sont menées en ce moment par tous les acteurs de la lutte anti tabac pour que l’avant projet soit transmit au parlement pour son adoption.
Selon le C3T, le projet de loi passe en revue toutes les dispositions de la Convention cadre de l'OMS notamment son article 08 qui traite de la protection contre la fumée du tabac avec l'interdiction de fumer dans les lieux publics pour le bien des non-fumeurs. Dr Flore Ndembiyembe assure que l’avant projet de loi traite beaucoup d'aspects dont les informations à communiquer sur la composition du tabac, la règlementation de ces produits, de l'étiquetage des paquets de cigarette. Entre autres aspects, l’avant projet de loi milite pour l'interdiction de la publicité sur la cigarette, contrer le commerce illicite du produit du tabac notamment la gestion de la contrebande et de la contrefaçon, l'interdiction de la vente aux mineurs et par les mineurs.
Pour certains observateurs, il ne fait aucun doute que l’adoption d’une loi anti tabac au Cameroun est une affaire de volonté politique.

Un projet de loi anti-tabac approuvé au Nigeria

Le gouvernement du Nigeria a approuvé ce mercredi, un avant-projet de loi pour le contrôle du tabac, qui prescrit une amende et des peines d'emprisonnement pour les fumeurs dans les lieux publics non désignés zone fumeur.


De manière générale, l'avant-projet de loi dont il est prévu l'envoi à l'Assemblée nationale pour son adoption, a pour objectif de réguler la consommation de tabac dans les lieux publics désignés.
Par exemple, les individus qui tombent sous le coup de la loi en fumant dans des endroits interdits seront assujettis à une amende de 50.000 nairas (340 dollars américains) ou six mois de prison sur conviction, ou les deux à la fois.
Pour les entreprises qui n'appliqueraient pas les dispositions de l'acte, elles sont passibles d'une amende de 5 millions de naira (34.000 dollars américains) ou l'emprisonnement de son directeur général pour une période allant d'une à deux années, s'il est prouvé qu'elles sont coupables.
Le ministre nigérian de la Santé, le Pr Onyebuchi Chukwu, a déclaré au moment d'expliquer les détails de la proposition de loi, après une rencontre avec le Conseil exécutif fédéral, que ce projet devrait protéger les Nigérians de toute forme de pollution de l'environnement venant du tabagisme.
Selon Chukwu, 'le projet de loi propose également d'interdire toute forme de sponsoring de quelque entreprise de tabac que ce soit, de tout événement public. Quand le gouvernement organise, elles ne peuvent pas sponsoriser, que ce soit dans le sport ou dans les séminaires. Nous n'accepterons aucun cadeau venant d'elles. Si une entreprise de tabac veut construire une école, nous rejetterons la proposition; nous n'accepterons que quand elles auront arrêté de produire et de vendre de la cigarette.
'Nous voulons créer un environnement 100% sans tabac pour les personnes qui n'ont rien à voir avec l'utilisation du tabac. La responsabilité par exemple d'un hôtel est sur les épaules du propriétaire de cet établissement qui doit indiquer clairement les zones qui sont non fumeurs afin que si jamais vous décidiez d'aller en un endroit qui a été clairement désigné zone non fumeur, la loi sera appliquée'.
L'autre caractéristique du projet de loi est l'interdiction totale de toute publicité de cigarettes dans tous les médias du pays qu'ils soient écrits, électroniques ou en plein air.
La PANA rapporte que cela n'est pas le premier essai du gouvernement nigérian pour contrôler l'usage du tabac dans le pays. En 1990, un décret a été adopté pour placer un certain nombre de contrôles sur la vente et l'usage des produits du tabac. En 2001, le décret a été abrogé et réadopté pour devenir le 'National Tobacco Control Act' de 2001.
En 2004, le Nigeria, à côté d'autres nations, a signé la convention cadre de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le contrôle du tabac. Le besoin de mettre la loi nigériane en conformité avec le cadre de l'OMS a conduit à l'adoption d'un autre amendement du décret en cours.
Il y aura un fonds, qui sera connu sous le nom de 'Tobacco control fund', qui sera établi sous les dispositions du projet de loi pour fournir le tampon financier adéquat pour la mise en application effective du projet de loi quand il passera. Le fonds proposé sera financé par le gouvernement fédéral, les gouvernements des Etats et les individus.
Pour assurer que les derniers efforts seront effectifs, un Comité national qui sera chargé de surveiller les développements et de s'assurer que les fonds sont bien gérés, sera constitué.

mercredi 9 avril 2014

La pollution fait un tabac

Par YVES CHARPAK 
L’industrie du tabac ne lâchera pas facilement ses activités si profitables. De contre-feux en contre-feux, nous nous faisons avoir tous les jours. L’OMS nous annonçait, le 25 mars, que 7 millions de décès prématurés sont liés à la pollution de l’air chaque année, pour le monde entier (1). 


La pollution de l’air, à la fois intérieur et extérieur, serait désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde. On lisait dans la presse ces derniers jours que la pollution de l’air tuait plus que le tabac, rien ne pourrait faire plus plaisir aux industriels du tabac. On fera l’hypothèse que ça ne relève que de la logique dominante «d’accroche à tout prix», et aussi d’un manque de recul et de compréhension des enjeux scientifiques et sociétaux de nos sociétés dès lors que l’on parle de santé publique.
En effet, le rapport de l’OMS ne vise pas à comparer l’impact de la pollution de l’air en général avec celui du tabac. Car la pollution de l’air, c’est un patchwork de contextes et de risques divers, variables en fonction des niveaux de développement des pays, et on n’a pas le choix de «respirer» ou non. A l’inverse, le tabac est un facteur de risque unique, «choisi», le plus dangereux pour ceux qui y sont exposés, les fumeurs ou leur entourage. Il est par ailleurs aussi un composant important de la pollution de l’air intérieur évoqué par l’OMS sur son site, mais sûrement pas un risque «comparable».
En réalité, l’OMS nous dit que l’on identifie mieux l’impact de la pollution de l’air sur la santé dans le monde… et que cet impact :
- touche surtout les pays pauvres ou émergents… et surtout en Asie.
- est lié pour moitié à la pollution de l’air intérieur dans des pays où le chauffage domestique et la cuisson des aliments se font principalement dans des foyers ouverts sans évacuation ;
- est lié pour une autre moitié à une pollution de l’air extérieur par les transports, l’énergie, les déchets et l’industrie, avec des variations fortes par pays sur la surveillance, les régulations, les technologies, les moyens. Nous sommes concernés aussi en Europe et en France, mais l’impact de la pollution de l’air reste pour nous très inférieur à celui du tabac.
Et il faut bien distinguer la pollution de l’air en général, «imposée» par des contraintes économiques, qui, au niveau mondial, résulte pour une bonne part du manque de moyens des pays pauvres, et celle qui relève de modes de vie «volontaires», dont le tabac : la première pourrait être réduite, mais avec des tensions majeures entre développement et environnement, mais la seconde relève surtout de la faiblesse des décisions politiques et sociétales face à un lobby mondial du tabac. L’augmentation récente dans nos pays de la consommation des femmes et des jeunes en est une bonne illustration.
Il faut dire que les connaissances scientifiques convergent toutes et que la «nébuleuse» du commerce du tabac n’oserait plus prétendre que fumer ou respirer la fumée des autres n’est pas un risque. Mais «elle» a mis en œuvre des stratégies multiples, de lobbying, de communication, de subvention à tout ce qui peut «noyer le poisson» ou laisser penser que le tabac n’est qu’un problème parmi d’autres… et même promouvoir l’idée que le tabac et ses adeptes sont victimes de lobbys technocratiques et liberticides.
Les exemples de ces stratégies multiformes de promotion du tabac ne manquent pas :
- Financer des études universitaires sur les effets secondaires (contrebande et inégalités sociales liées au prix du tabac) de leurs obligations réglementaires (packaging, prix, limitation publicitaire), afin d’alimenter les «écrans de fumée» de campagnes médias et de lobbying, sans mention des résultats en terme de santé des baisses de consommation.
- Offrir des subventions massives au cinéma, aux médias et en particulier aux séries télévisées, pour valoriser à nouveaux les héros consommateurs, ceux qui savent faire des choix personnels «à risque», montrant leur sociabilité de fumeurs opposée à la rigidité triste et excessivement moraliste de ceux qui en veulent à leurs libertés… Les enfants, les jeunes adultes et en particulier les femmes, autrefois non touchées mais aujourd’hui cibles principales de la promotion du tabac en feront les frais dans vingt ou trente ans.
- Des institutions publiques subventionnées se trouvent rapidement en conflit d’intérêt : il en est ainsi des rumeurs sur certains projets d’Interpol (la police «internationale») ou sur le manque d’objectivité de l’Olaf, la police de la Commission européenne, lors de la démission forcée du précédent commissaire européen à la santé à la veille du vote d’une directive européenne sur le tabac. En conclusion, laisser le marketing du tabac imposer ces enjeux et les relayer même «naïvement» n’est pas très responsable.
(1) http://www.who.int/mediacentre/news/ releases/2014/air-pollution/fr

mardi 8 avril 2014

Professeur Dick Swaab : Les mamans fumeuses font des bébés homosexuels

Par Adam Sfali - Lemag 
Le professeur Dick Swaab est un médecin neurobiologiste néerlandais, enseignant à l’université d’Amsterdam et auteur de plusieurs recherches en neurobiologie, il vient de produire une nouvelle théorie sur les influences post-fœtales des tendances sexuelles des individus.
En effet, le professeur néerlandais, reconnu mondialement comme une sommité en neurobiologie, a expliqué que les femmes qui fument ou adoptent un régime de vie peu hygiénique et tourmenté, durant leurs grossesses, ont plus de risques à causer à leurs bébés, des dérèglements neurobiologiques pouvant entrainer par la suite, des tendances sexuelles déviantes, dont l’homosexualité.
Selon le site britannique mirror.co.uk, Dick Swaab a indiqué que la nicotine, déréglemente les flux hormonaux de la mère et leurs incidences sur le fœtus se matérialisent par des déséquilibres aux niveaux des hormones mâles et femelles chez les bébés, ce qui entrainerait selon le professeur hollandais, la naissance de garçons et de filles complètement anormaux sexuellement.
Cette théorie nouvelle, intervient dans le sens de fournir des explications, voir des justifications, biologiques et physiologiques de l’homosexualité, alors que d’autres scientifiques tentent de l’expliquer par des accumulations psychologiques formatrices des personnalités dés l’enfance

lundi 7 avril 2014

Lutte anti tabac : la science camerounaise s'investit dans la lutte anti tabac

Un rapport sur la prévention d'une épidémie de tabagisme en Afrique a été présenté à Yaoundé le 3 Avril.
La consommation de tabac est la première cause de décès qui peuvent être évités dans le monde. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que le tabac est la cause de 5,4 millions de décès en 2014 et de 100 millions au cours du 20e siècle. Le tabac provoque des maladies cardio-vasculaires et plusieurs formes de cancer, entre autres. Selon les statistiques de l’OMS, six millions de ces décès évitables sont dus à la consommation de tabac passif. Enfin, la consommation de tabac est réduit dans les pays développés mais augmente dans les pays sous-développés.
C'est pour ces raisons que le Réseau des académies des sciences africaines a produit un rapport sur le tabac et ses effets négatifs sur le thème « Prévenir une épidémie de tabagisme en Afrique : Un appel à l'action efficace pour favoriser la santé, le développement social et économique». Le rapport a été présenté hier, le 3 Avril, 2014 Yaoundé par l'Académie des Sciences du Cameroun.
S'exprimant à cette occasion, le président de l'Académie des Sciences du Cameroun, le professeur Samuel Domngang , a déclaré la présentation permettra aux décideurs et aux leaders invités à être inspiré par les conclusions et recommandations du rapport pour le bien de gouvernements et les peuples africains . Le rapport présente des recommandations fondées sur des preuves de la commission pour le contrôle du tabac en Afrique. Il décrit les stratégies qui devraient placer les politiques de lutte antitabac sur l'ordre du jour de leadership africain et invite d'autres groupes tels que les organisations de la société civile à participer à la responsabilité de protéger les populations vulnérables de la messagerie trompeuse et mensongère par l'industrie du tabac aussi .
La Coalition Camerounaise contre le tabac (C3T), invité pour la circonstance s’est entretenue avec l’assistance sur la question de la situation générale du tabagisme au Cameroun. Une présentation qui suscité nombre d'interrogation auprès de l'assistance.  Interrogation d'ailleurs levés par la Coalition.

Le tabac tue... même les cow-boys

Dernier cow-boy encore en vie à avoir figuré dans les publicités pour les cigarettes Marlboro, Eric Lawson est décédé à cause d’une BPCO à l’âge de 72 ans. Les trois "Marlboro men" sont tous décédés à cause de leur tabagisme.
Le 10 janvier dernier, Eric Lawson est décédé à l’âge de 72 ans, "des suites d’une longue maladie pulmonaire liée à son tabagisme", selon les déclarations de son épouse à l’agence américaine Associated Press. Acteur dans plusieurs séries dont "Drôle de Dames" ou "Dynastie", il s’était engagé dans la lutte anti-tabac tout en continuant à fumer, comme en témoigne le spot ci-dessous.
La BPCO est caractérisée par une diminution non réversible des débits expiratoires. Cette diminution du souffle a pour origine le rétrécissement permanent et progressif des bronches en rapport avec un épaississement de leur paroi et une destruction du poumon. Ce triste enchaînement est dû à l'agression répétée de substances toxiques, dont la principale est le tabagisme (à 80 ou 90 %).
Contrairement à une idée reçue, la BPCO est loin d'être exceptionnelle, bien au contraire puisque 5 à 10 % de la population adulte, soit 2 à 4 millions de Français, en sont atteints. Parmi eux, 30 000 sont au stade de l'insuffisance respiratoire chronique et traités à domicile par oxygénothérapie ou ventilation assistée.
Ce problème de santé publique est tel que cette maladie est responsable chaque année d'au moins 15 000 décès. Les projections de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estiment qu'en 2020, la BPCO sera la troisième cause de mortalité dans le monde ! Elle deviendrait également la cinquième cause de handicap.
Les deux autres "Marlboro Men" sont également décédés à cause du tabagisme : David Millar en 1987 d’un emphysème et David Mc Lean en 1995 d’un cancer du poumon.
Aujourd’hui, le sort dramatique de ces "Marlboro men" tous décédés à cause de leur tabagisme est repris par une campagne de pub anti-tabac de l’association Droits des Non Fumeurs.
Destinée aux jeunes, cette campagne est diffusée depuis le 27 mars sous la forme d’une carte postale distribuée dans les cinémas et les cafés.
Pour mémoire, Eric Lawson s’était engagé dans la lutte anti-tabac tout en continuant à fumer, comme en témoigne le spot ci-dessous.

vendredi 4 avril 2014

Fumer enceinte impacte le développement du cerveau du bébé

A en croire une étude britannique, les enfants nés de mamans fumeuses auraient un cerveau plus petit que les autres…
Prématurité, fausses couches ou encore saignements, on le sait, fumer enceinte augmente les risques liés à la grossesse et a des répercussions sur la santé du bébé. Une nouvelle étude britannique, publiée dans la revue Neuropsychopharmacology, relayée par le Daily Mail, révèle que l’exposition in utero au tabac a un réel impact sur la taille du cerveau du fœtus.
Pour dresser ce constat, les chercheurs ont analysé le cerveau et le fonctionnement émotif de 113 enfants de six à huit ans, dont la mère fumait régulièrement avant et pendant sa grossesse (17 d’entre elles ont arrêté la cigarette quand elles ont su qu'elles étaient enceintes). Les scientifiques ont ensuite comparé leurs données avec celles d’un groupe de 113 enfants non exposés au tabac. Les résultats sont sans appel : ceux ayant une maman fumeuse ont un cerveau plus petit. Et ce n’est pas tout : ils seraient aussi plus sujets aux problèmes émotionnels et souffriraient davantage de dépression, d'anxiété et de trouble de l’humeur. Au contraire, les enfants dont les mères ont arrêté de fumer ne présentaient pas ces troubles.
Pour les auteurs de l’étude, le tabac affecterait le développement du cerveau en détruisant les neurones et en réduisant les vaisseaux sanguins, ce qui ferait diminuer l’apport d’oxygène au fœtus durant toute la grossesse.
Source : Daily Mail

Lutte Anti tabac : l’Angleterre optent pour les paquets de cigarettes neutres afin de réduire la consommation

L'Angleterre pourrait s'inspirer du modèle australien de lutte contre le tabagisme en imposant d'ici le début 2015, des emballages neutres pour les paquets de cigarettes, afin d'améliorer la santé publique et de limiter le tabagisme chez les plus jeunes, a annoncé jeudi Jane Ellison, la secrétaire d'Etat en charge des questions de santé, citée par l'agence Reuters.

Le Royaume-Uni serait ainsi le premier pays d'Europe à suivre l'exemple de l'Australie, qui impose depuis 2012 aux cigarettiers de vendre des paquets neutres avec des images de maladies provoquées par le tabac.
Le tabac est responsable de six millions de décès par an et ce chiffre pourrait dépasser les huit millions d'ici 2030, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon les conclusions d'une enquête commandé par le ministère de la Santé Britannique, les paquets de cigarettes neutres sont plus  efficaces pour couper l’envie de fumer. Déjà adoptés par l’Australie en décembre 2012, ces paquets ont un emballage standardisé et volontairement moche, avec des avertissements sanitaires du style «Fumer tue». La marque est reléguée en petits caractères. Les images publicitaires sont remplacées par des visuels.
Au regard de ces conclusions, Jane Ellison a fait savoir qu'un projet de loi pourrait être soumis au Parlement avant la fin de la législature en mai 2015.
Le Parti travailliste a fait bon accueil à la proposition, tout en reprochant au gouvernement conservateur d'avoir perdu du temps avec sa consultation. "Plus de 70.000 enfants ont commencé à fumer depuis l'annonce de l'étude", a déploré Luciana Berger, porte-parole du Labour pour la santé, au Parlement. "Combien d'autres le feront avant que ce gouvernement prenne enfin une action résolue et décisive ?"




mercredi 2 avril 2014

Santé mentale: le tabagisme passif, un effet néfaste?

Une étude britannique met en évidence un effet délétère du tabagisme passif sur la santé mentale.
Plusieurs études ont déjà suggéré un impact négatif du tabagisme passif sur la santé physique, mais le lien entre cette exposition et la santé mentale s'avère moins connu.
Dans le cadre d'une étude nationale sur la santé de la population générale écossaise (menée avant la loi interdisant le tabac dans les lieux publics), des chercheurs londoniens ont comparé 5.560 adultes non fumeurs et 2.595 fumeurs en bonne santé, sans antécédent de maladie mentale. Une détresse psychologique a été observée chez 14,5% des participants suivis pendant six années.
Les spécialistes ont ainsi calculé qu'une exposition passive au tabac augmentait de 49% le risque de détresse psychologique par rapport aux personnes non exposées et ont constaté, en dosant le niveau de cotinine (dérivé métabolique de la nicotine), une forte association dose-réponse. De même, les risques d'hospitalisation pour des motifs psychiatriques étaient multipliés par 2,84 pour les fortes expositions passives au tabac et par 3,74 pour les fumeurs.
Selon les auteurs, ces résultats soulignent « l'importance de réduire l'exposition au tabac, pas seulement pour des raisons de santé physique, mais aussi de santé mentale ».

L'e-cigarette est une nouvelle source d'addiction

La cigarette électronique permet-elle réellement un sevrage tabagique ? Peut-on devenir "accro" à ce dispositif, que celui-ci dispense ou non de la nicotine ? Trois questions au docteur Laurent Karila, psychiatre-addictologue, à l'hôpital universitaire Paul Brousse (APHP) de Villejuif.

La cigarette électronique est souvent présentée comme une alternative à la cigarette « classique ». Selon vous, présente-t-elle de réels avantages en matière de sevrage tabagique ?
Dr Laurent Karila : La cigarette semble effectivement aider certains fumeurs, et constituer un outil de réduction des risques. Il y a 500.000 usagers de l'e-cigarette en France, ce qui est loin d'être négligeable. Selon certaines études encourageantes, l'e-cigarette réduirait les symptômes de sevrage liés au manque de nicotine (nervosité, difficultés à dormir, prise de poids, difficultés à rester en place, etc.) et aiderait les fumeurs à stopper leur consommation.
Selon des études comparatives avec placebo, l'e-cigarette réduirait le craving (l'envie irrésistible de consommer le tabac). L'étude prospective ECLAT, réalisée sur douze mois, a récemment montré que chez 300 fumeurs ne souhaitant pas arrêter, l'utilisation d'e-cigarettes, avec ou sans nicotine, réduisait la consommation de tabac et encourageait à maintenir une abstinence en tabac sans effets secondaires significatifs. Des travaux publiés en septembre 2013, dans The Lancet, suggèrent également que la cigarette électronique est comparable au patch à la nicotine pour aider les fumeurs à arrêter, sur une période d'au moins 6 mois.
Peut-on devenir "accro" à la cigarette électronique ?
Dr Laurent Karila : L'e-cigarette peut être source d'addiction pour plusieurs raisons : la nicotine (lorsque la cigarette dispense cette substance), le comportement et la sensation provoquée par la fumée.
La nicotine, pour commencer, est addictive surtout si elle pénètre rapidement dans l'organisme. Dans le cas de la cigarette électronique, la nicotine arrive au cerveau en 7 à 8 secondes. Le comportement et les rituels du fumeur sont aussi à prendre en compte comme chez les fumeurs de tabac « standard ». L’impression laissée par le passage de la fumée dans la bouche et la gorge est un effet renforçant recherché par le vapoteur.
La vente libre de cet objet "addictif" pose-t-elle problème, selon vous ?
Dr Laurent Karila : Non, car pour le moment, c'est un outil de réduction des risques à court et moyen terme. De nombreux professionnels s'accordent sur un point : l'e-cigarette est moins dangereuse que la cigarette vendue dans les bars-tabacs. Les produits cancérigènes de la fumée de l'e-cigarette ont des concentrations 9 à 450 fois inférieures à celles retrouvées dans une cigarette standard. Il n'y a juste pas assez de recul sur ses effets à long terme et sur la composition des produits retrouvés dans les différentes cigarettes électroniques vendues. En matière d'addiction, il est possible, par extrapolation, de retrouver ce que l'on connaît déjà pour la nicotine.
Quoi qu'il en soit, il faut interdire la vente aux mineurs car cela peut être un mode de début de consommation précoce d'une substance, et générer des problèmes addictifs à long terme. Il faut en interdire la publicité et poursuivre les travaux de recherche sur ses effets à court, moyen et long termes.
Par ailleurs, il faut rester prudent sur l'indication d'utilisation de masse : si l'e-cigarette est déjà utilisée par les patients, il faut leur dire d'en avoir un usage limité dans le temps. Il faudra également prévoir une campagne d'information sur les effets, les bénéfices et les risques liés à l'usage de la cigarette électronique, et créer une nouvelle dénomination pour ce type de produit de lutte contre le tabagisme.